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HARAS1, subst. masc.
A. − Établissement où l'on sélectionne et élève des étalons et des juments pour la reproduction et l'amélioration de la race chevaline. Créer, établir un haras; haras nationaux, privés. D'antichambre en écurie, frotté à toutes les roublardises, à toutes les rapacités, à tous les vices des domesticités de grande maison, il est passé lad au haras d'Eaton (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 335) :
Le prêteur, pour se pourvoir de tous les recours et garanties présentés par la législation commerciale, avait exigé d'Anthime que celui-ci (...) déclarât que l'emprunt était contracté par lui pour les besoins de l'exploitation d'un haras dont il se reconnaissait propriétaire. Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 126.
P. méton. ,,Ensemble des animaux d'un élevage de chevaux et du personnel qui s'en occupe`` (St-Riquier-Delp. 1975).
Haras sauvage. ,,Lieu similaire où les chevaux non domestiqués vivent en liberté`` (St-Riquier-Delp. 1975).
En partic. Service des haras, p. ell. les haras. ,,Administration du ministère de l'agriculture, gérant les haras nationaux`` (Agric. 1977). Être employé aux haras.
B. − P. anal. Élevage d'autres animaux. Quand je fus prêt à partir, le roi me donna un parasol pour le soleil, et il me dit : « J'ai, sur l'Indus, un haras de chameaux blancs, prends-en ce qu'il te faut, et quand tu n'en voudras plus, tourne-leur la tête du côté du nord et souffle-leur dans les oreilles, ils reviendront » (Flaub., Tentation,1849, p. 294).Beaucoup de ces hommes, qui n'ont pas de quoi nourrir un chien, ont assez pour élever un âne qui les porte. Les troglodytes des cuevas, qui habitent des grottes sans fenêtres, ont des haras de bourricots (T'Serstevens, Itinér. esp.,1933, p. 22).
Haras humains. Les Lebensborn nazis. Une série de mesures « d'hygiène raciale » furent édictées afin de sélectionner les progéniteurs, de contrôler les mariages pour les individus reconnus de « sang pur » (...). C'est dans cette optique que furent créés en 1936 les Lebensborn (mot à mot : fontaines de vie) étudiés par Marc Hillel. Ces officines (...) tenaient à la fois de la clinique d'accouchement et du haras de reproduction (J. Ruffié, De la biologie à la culture, Paris, Flammarion, 1976, p. 452).
Prononc. et Orth. : [aʀa], ou [aʀ ɑ] (DG, Barbeau-Rodhe 1930, Pt, Rob., Warn. 1968), init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 haraz « troupe d'étalons et de juments réunis dans un lieu en vue de la reproduction » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 3937); 2. 1280 [date du ms.] « établissement où l'on tient réunis ces étalons et ces juments » (Alex. de Paris, Alexandre, var. ms. L, 1268 in Elliott Monographs, 38, 134). Prob. empr. de l'a. scand. hârr « au poil gris », d'après la couleur la plus fréquente de la robe des chevaux (cf. grison, grisard); suff. -as*; cf. FEW t. 16, p. 173 b-174 a et l'étymol. ar. (faras « cheval ») rejetée par Bl.-W.5. Fréq. abs. littér. : 71. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1930], pp. 415-416.