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HALETANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de haleter*.
II. − Emploi adj.
A. − [En parlant d'un animé] Dont la respiration est courte, précipitée. Synon. essoufflé, oppressé.Cheval, chien haletant; être haletant de fièvre. Elle sortit de son lit, exténuée et haletante, comme si elle eût fait une grande course (Maupass., Une Vie,1883, p. 234).
B. − P. méton. Qui offre un rythme rapide et saccadé.
1. Respiration haletante. Par suite d'efforts, les muscles n'agissent plus avec assurance et sécurité : la respiration devient haletante et saccadée, inégale (Baratoux, La Voix,1912, p. 611).
2. [En parlant de l'élocution] Synon. haché, heurté.Voix haletante. Ce bavardage fébrile, haletant, marquait plus qu'aucun autre symptôme sa faiblesse et son angoisse (Bernanos, Imposture,1927, p. 414) :
1. Elle sanglotait, elle prononçait des paroles haletantes au milieu de ses larmes. − Ne dis pas ces choses, répétait-elle, car je n'aurais plus la force de te quitter, je resterais là... Donne-moi, du courage plutôt; dis-moi que nous nous verrons encore... Zola, T. Raquin,1867, p. 52.
3. [En parlant d'une partie du corps] Qui palpite à un rythme précipité. La lèvre frémissante et le sein haletant (M. de Guérin, Poésies,1839, p. 43).Elle le regarda avec des yeux dont le gris devenait trouble et noyé, et, la poitrine haletante, ne parla plus (A. France, Île ping.,1908, p. 346).
C. − P. anal., littér. Qui évoque un halètement. La Lison, avec cet homme accroché à son flanc, continuait sa course haletante, dans la nuit (Zola, Bête hum.,1890, p. 145).Le tocsin sonna. Ébranlé dans tous les clochers de France, haletant (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 226).
D. − Au fig. et littér.
1. [En parlant d'une pers.]
a) En proie à une vive émotion, à une curiosité intense. Il demeurait haletant et relisait l'article, pour le comprendre en ses moindres nuances (Maupass., Fort comme la mort,1889, p. 338).
Haletant de.La lutte est probablement universelle (...) les assistants en suivent les péripéties, haletants d'émotion (Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 185).
P. méton. Qui s'accompagne d'une vive émotion. Il avait senti (...) une telle tendresse pour son frère, un si haletant besoin de le revoir, qu'il en demeurait tout étourdi (Martin du G., Thib., Sorell., 1928, p. 1162).
b) Haletant après, vers.Qui aspire vivement à :
2. Si les disciples de saint Paul vivaient perpétuellement haletants vers le grand jour, c'est que du fils de l'homme ils attendaient la solution personnelle et tangible des problèmes et des injustices de la vie. Teilhard de Ch., Milieu divin,1955, p. 199.
2. [En parlant d'un style, d'une œuvre]
a) Qui est saccadé. Sa phrase [de Michelet] brisée, haletante, cardiaque à la dernière période, puis ressuscitée (...) n'avait son équivalent chez aucun auteur français à ma connaissance (L. Daudet, Rech. beau,1932, p. 146) :
3. Pour revenir au roman dont on publie ici une nouvelle édition, tel qu'il est, avec son action saccadée et haletante (...) ce livre représente assez bien l'époque de la vie à laquelle il a été écrit... Hugo, Han d'Isl.,1823, p. 3.
b) Qui tient en haleine. Certains épisodes de ce roman haletant sont d'une puissance hallucinatoire extraordinaire (Béguin, Âme romant.,1939, p. 302).
Prononc. et Orth. : [altɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t], init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér. : 881. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 827, b) 1 770; xxes. : a) 1 809, b) 1 004.