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HÉRÉDO-, élém. de compos.
Élém. tiré du lat. heres, heredis « héritier », représentant l'adj. héréditaire dans des subst. et des adj., principalement en médecine.
I. − Subst. fém., MÉD., vx :
hérédo-ataxie cérébelleuse. « Affection à symptomatologie cérébelleuse prédominante due à une dégénérescence spino-cérébelleuse, maladie héréditaire familiale » (d'apr. March. 1970). (L')hérédo-ataxie cérébelleuse de Pierre Marie (...) est caractérisée par l'association de troubles cérébelleux et de troubles pyramidaux (Quillet Méd.1965, p. 371)
hérédo-contagion. « Transmission présumée héréditaire de germes morbides au fœtus provenant de l'ovule ou du spermatozoïde » (d'apr. Garnier-Del. 1972). C'est donc en dernière analyse faire de l'hérédité un cas particulier de la contagion, méritant bien le nom d'hérédo-contagion qu'on lui applique parfois (E. Jeanselme in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de méd., 1897, p. 324 ds Quem. DDL t. 8)
hérédo-infection. « Maladie infectieuse présumée héréditaire et qui est souvent en réalité une contagion in utero » (d'apr. Villemin 1975). Un arrêt de développement plus ou moins marqué est la conséquence (...) d'hérédo-infections surtout par syphilis et aussi par tuberculose (Pagniez dsNouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 22)
hérédo-syphilis. « Syphilis autrefois présumée héréditaire, non acquise qui en réalité est transmise au fœtus pendant les derniers mois de la grossesse » (d'apr. Méd. Psychanal. 1971). Synon. syphilis congénitale.Le microbe de la syphilis − le redoutable tréponème − présente lui aussi des stades invisibles encore peu connus, mais qui jouent sans doute un rôle important dans l'hérédo-syphilis (Cuénot, J. Rostand, Introd. génét.,1936, p. 112).Les antécédents héréditaires, la notion de chancre antérieur, l'existence de signes de spécificité viscérales, la découverte des stigmates d'hérédo-syphilis ont une grosse valeur (Ravault, Vignon, Rhumatol.,1956, p. 539)
hérédo-tuberculose. « Tuberculose autrefois présumée héréditaire, qui en réalité est acquise dans les premières années de la vie » (d'apr. Garnier-Del. 1972 et Méd. 1966).
II. − Adj., MÉD. :
hérédo-syphilitique. « Qui est atteint d'hérédo-syphilis ». Wassermann pensa tourner la difficulté en prenant comme antigène un extrait de foie prélevé chez un enfant hérédo-syphilitique (Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946, p. 130).Emploi subst. « Personne atteinte d'hérédo-syphilis ». C'est surtout chez les hérédo-syphilitiques que les lésions spécifiques de la surrénale dominent (Josué, Godlewski dsNouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 361)
hérédo-tuberculeux , emploi subst. masc. « Personne atteinte d'hérédotuberculose ». Il [le rachitisme] se développerait entre le quinzième et le vingtième mois chez les hérédo-tuberculeux (Roger dsNouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 208).
Prononc. et Orth. : [eʀedo]. La docum. atteste le trait d'union ou la soudure. On peut proposer celle-ci partout (hérédosélectif, etc.) sauf devant voyelle (hérédo-ataxie, hérédo-infection).
Vitalité. L'élém. hérédo- a eu une grande productivité dans le lang. sc. avant les travaux et les découvertes de la génét. mod. qui a établi une distinction nette entre ce qui est transmis héréditairement (et donc lié aux gènes et aux chromosomes) et ce qui est acquis au cours de la grossesse ou lors des premières années de la vie. Les hapax rencontrés hérédofigure, hérédoimage, hérédolittéraire, hérédosphère (L. Daudet, Hérédo, 1916, p. 280); hérédoélectif (Morand, Bucarest, 1935, p. 28), qui sont tous de la première moitié du xxes., confirment l'obsolescence du terme due au progrès de la génétique après 1950.
BBG. − Quem. DDL t. 8 (comp.).