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HÉMORRAGIE, subst. fém.
A. − Écoulement de sang à la suite de la rupture d'un vaisseau sanguin. Le roi Charles IX mourant d'une hémorragie par tous les pores semblait rendre tout le sang français dont il s'était rassasié (Chénier, Amérique,1794, p. 97) :
1. Des signes précurseurs existent fréquemment dans les jours qui précèdent l'apparition de l'hémorragie : vertiges, maux de tête, bourdonnements d'oreille, poussées congestives faciales, engourdissement passager d'un membre, saignement de nez, ou epistaxis, hémorragie rétinienne. Puis, l'hémorragie cérébrale éclate brutalement caractérisée par une perte de connaissance brusque suivie de coma : c'est l'ictus apoplectique. Quillet Méd.1965, p. 338.
P. métaph. Une hémorragie silencieuse de larmes (Giono, Eau vive,1943, p. 89).
B. − Au fig.
1. Perte importante de vies humaines. La révolution se dévoue à son œuvre fatale (...). La révolution ampute le monde. De là cette hémorragie, 93 (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 66).
2. Grave déperdition de biens, de moyens. Hémorragie de capitaux, de main-d'œuvre; hémorragie monétaire :
2. Et quand la nuit nous présente le parfait de la vitesse : une notion de durée où notre durée est un trait de feu, notre cœur précipite son temps avec une telle violence que nous touchons physiquement les angoisses de notre désagrégation dans cette soudaine hémorragie de temps mesurable. Giono, Poids du ciel,1938, p. 90.
REM.
Hémorragipare, adj.a) ,,Qui provoque l'hémorragie`` (Méd. Biol. t. 2 1971). b) ,,Qui se manifeste par des hémorragies`` (Méd. Biol. t. 2 1971).
Prononc. et Orth. : [emɔ ʀaʒi]. [-ʀ ʀ-] ds Passy 1914. Att. ds Ac. dep. 1694; ds Ac. 1694 et 1718 : hemoragie; ds Ac. dep. 1740 : hémorragie. Vx : hémorrhagie ds Fér.1768, Besch. 1845; admis à côté de la graph. mod. ds Land. 1834, Gattel 1841, Littré (qui recommande h) et DG. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 pathol. emoragie (G. de Chauliac, Gde Chirurgie, ms. de la Bibl. de Méd. de Montpellier, H 184 ds Fr. mod. t. 33, p. 208); 1539 hemorragie (J. Canappe, 5eLivre de la méthode thérapeutique, p. 80, ibid. t. 19, p. 20); 2. 1767 fig. « écoulement abondant » hemorragie de sève (Schabol, Dict. ds Brunot t. 6, p. 219); en partic. 1862 « perte importante de vies humaines » (Hugo, Misér., t. 1, p. 402). Empr. au lat. imp.haemorrhagia « flux de sang », lui-même du gr. α ι ̔ μ ο ρ ρ α γ ι ́ α « id. », dér. de α ι ̔ μ ο ρ ρ α γ η ́ ς « dont le sang sort à flots », composé de α ι ̃ μ α « sang » et de ρ ̔ η ́ γ ν υ μ ι « briser; faire jaillir ». Fréq. abs. littér. : 136.