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* Dans l'article "GUIDON,, subst. masc."
GUIDON, subst. masc.
A. − Instrument qui sert à guider.
1. Tube métallique, terminé par des poignées, qui commande l'orientation de la roue directrice d'un cycle (bicyclette, motocyclette, etc.). Guidon de vélo; guidon droit; guidon de vélo de course; tirer, s'appuyer sur le guidon; avoir les moustaches en guidon de vélo de course. Ses doigts, jadis familiers du guidon (Proust, Prisonn.,1922, p. 382) :
1. Ensemble, par des après-midi pareils à celui-ci, ils avaient longé ces palissades et ces haies, arraché au passage des grappes de cytise ou de lilas, suivi ce chemin à bicyclette, avec, sur leur guidon, un maillot de bain ou une raquette. Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 865.
2. Petite pièce métallique en forme de bouton, d'ogive, de pyramide, etc., placée à l'extrémité du canon d'une arme à feu qui permet de prendre la ligne de mire. Et Dawoûd examinait le fusil depuis la crosse jusqu'au guidon (Mérimée, Guzla,1827, p. 299).
B. − Drapeau qui sert à guider ou à se faire reconnaître.
1. ART MILIT. [Dans les armées de l'Ancien Régime]
a) Étendard d'une compagnie de gendarmerie ou de cavalerie lourde :
2. La tante montrait aux murs de la chambre des sabres et des fusils ramassés certainement sur les champs de bataille, un chapeau d'infanterie troué par un biscaïen, un guidon mi-partie jaune et vert qu'un monsieur déclarait appartenir aux uhlans autrichiens. Adam, Enf. Aust.,1902, p. 154.
Officier chargé de porter le guidon. En qualité de grand guidon, dans la guerre d'Alsace (Goncourt, R. Mauperin,1864, p. 244).
Charge de guidon. Puis il eut le guidon et bientôt l'enseigne de la compagnie des gendarmes de la garde du roi (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 9, 1851-62, p. 166).
b) Petit drapeau carré dont le manche enfoncé dans le canon d'un fusil, sert aux alignements. J'ai distingué les shakos du cinquième de ligne et les guidons de la sixième légion (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 421).
2. P. ext.
a) Bannière d'une confrérie, d'un corps de métier. Le dimanche soir, il faut que j'assiste au salut, parce que je suis de la confrérie de la Vierge, aux Saints-Innocents; je tiens un ruban du guidon (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p. 203).
b) HÉRALD. Élément d'un blason qui représente un drapeau étroit à deux pointes qui est attaché à une hampe en forme de lance (cf. Adeline, Lex. termes art, 1884).
c) MAR. Banderolle plus courte que la flamme.
[Sur un navire de guerre] Guidon de commandement. Pavillon à deux pointes qui est un insigne de commandement :
3. Au même moment, MM. les officiers aperçoivent, dans l'ouest, un grand navire américain qu'ils prennent d'abord pour une frégate de guerre avec guidon de commandement. Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t. 4, 1842, pp. 56-57.
Pavillon qui identifie le club nautique ou le propriétaire d'un yacht. Mon yacht, dont j'aperçois (...) le grand mât portant au sommet mon guidon rouge et blanc (Maupass., Sur l'eau,1888, p. 287) :
4. ... à l'extrémité du grand mât, un guidon bleu portait les initiales E G, brodées en or et surmontées d'une couronne ducale. Ce yacht (...) appartenait à lord Glenarvan, l'un des seize pairs écossais qui siègent à la Chambre Haute, et le membre le plus distingué du « Royal-Thames-Yacht-Club », si célèbre dans tout le Royaume-Uni. Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 5.
d) [Dans les chemins de fer] Fanion, signal à main. Guidon d'arrêt, de départ. Un guidon blanc et un feu blanc indiquent le point où le ralentissement doit cesser (Bricka, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p. 140).
C. − Marque distinctive et parfois symbolique qui sert à guider.
1. MUS., vx. Signe placé à la fin d'une portée pour indiquer la hauteur de la première note de la portée suivante. D'abord employé dans les manuscrits de chant grégorien, le guidon s'est maintenu jusqu'au début du xviies. dans les parties séparées de la musique polyphonique (Mus.1976).
2. TYPOGR. Guidon de renvoi. Signe qui indique où doit être placée une addition sur un écrit (cf. Mots rares 1965).
3. Marque que fait un tricheur pour reconnaître une carte (Mots rares 1965).
REM.
Guidonnage, subst. masc.Dispositif qui guide les montées et les descentes de l'ascenseur dans une mine. Synon. guidage.Un amas de charpentes, les madriers rompus des guides, les cloisons fendues des goyots, s'enchevêtrant avec les guidonnages arrachés de la pompe (Zola, Germinal,1885, p. 1541).
Prononc. et Orth. : [gidɔ ̃]. Att. dans Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. xves. [date des mss] « étendard » (Gace de La Buigne, Deduis, éd. Å Blomqvist, 4524, var.). B. 1. 1503 « ouvrage donnant des renseignements sur une matière » (Le Guidon en françois [trad. de la Grande Chirurgie de Guy de Chauliac, comp. en lat. en 1363; le titre fr. représente un double jeu de mot sur Guido, latinisation du prénom Guy, et sur guider*]) − 1668 (Boileau, Sat. VIII, 174 ds Dub.-Lag. : Guidon des finances); 2. 1529 « ce qui sert de signe pour se guider » (G. Tory, Champfleury, LII, 12 vods Hug.); 3. 1622 « signe de renvoi dans un texte » (E. Binet, Merv. de nat., p. 300 ds Gdf. Compl.); 4. 1673 « petite pièce en saillie à l'extrémité d'une arme à feu servant à aider à viser » (Invent. général des meubles de la couronne sous Louis XIV, éd. J.-J. Guiffrey, t. II, p. 51); 5. 1680 mus. (Rich.). C. 1892 « tube de métal qui commande la roue directrice d'un cycle » (Baudry de Saunier, Cycl., p. 268). Dér. de guider*, suff. -on* (DEI; FEW t. 17, p. 604 b, note 16), plutôt qu'empr. à l'ital. guidone (DG; EWFS2; Hope, p. 41) qui n'est attesté, au sens A, que dep. ca 1547 (Varchi ds Batt.). Fréq. abs. littér. : 67. Bbg. Hope 1971, p. 41, 149. - La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 416. - Pauli 1921, p. 98.