| GUEULOIR, subst. masc. Fam. La bouche considérée comme un instrument de résonance grâce auquel peut être jugée la qualité des sonorités de chaque mot du texte que l'on déclame. Des phrases de Chateaubriand l'exaltaient. Il [Flaubert] en récitait les grandiloquentes périodes avec cette voix de tonnerre qu'il définissait lui-même, quand il disait : « Je ne sais qu'une phrase est bonne qu'après l'avoir fait passer par mon gueuloir » (Bourget, Essais psychol.,1883, p. 100).Ils se hélaient, La Feuillette de son gueuloir glapissant, Trouillot d'un mugissement de veau enroué (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1301).Prononc. : [gœlwa:ʀ]. Étymol. et Hist. 1862 (Goncourt, Journal, p. 1031). Dér. de gueuler*; suff. -oir*. Fréq. abs. littér. : 18. |