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GUÉRISSEUR, -EUSE, subst. et adj.
A. − Emploi subst. Personne ou thérapeutique qui guérit. Le temps et le repos prolongé en sont les vrais guérisseurs [du claquage des chevaux] (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 159).
En partic. Personne qui guérit, en dehors de l'exercice légal de la médecine, par des procédés magiques ou empiriques, en vertu de dons mystérieux ou à l'aide de recettes personnelles. Consulter un guérisseur. Herboriste et guérisseuse, un peu sorcière et remplissant la maison d'une bonne odeur d'herbes (A. France, Anneau améth.,1899, p. 159) :
1. Le succès permanent des charlatans, comme celui des mages, des thaumaturges, des rebouteux, des radiesthésistes et des guérisseurs, tient à de nombreux facteurs. Il s'alimente, pour une part, du découragement excusable et de la crédulité toujours renaissante des malades et de leur entourage face à des maladies longues, pénibles, récidivantes, réputées, graves ou difficilement curables. Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 814.
Au fig. Celui qui guérit les maux moraux. Messieurs, vous n'êtes point des guérisseurs d'amour-propre en souffrance, des emmaillotteurs de vanités blessées (Chateaubr., Opin. sur lib. presse,1818, p. 197) :
2. Il n'osait point la question sur sa mère, car elle se taisait, trouvant sans doute le sujet pénible (...). Elle allait avoir seize ans bientôt, elle pénétrait mieux la plaie vive dont ils souffraient tous les trois (...) et elle aurait tant voulu être la médiatrice, la guérisseuse, en remettant aux bras l'un de l'autre les deux parents bien-aimés. Zola, Vérité,1902, p. 69.
B. − Emploi adj. Qui guérit.
1. − [En parlant d'un animé] Médecin guérisseur. Maints de ces petits saints rustiques et guérisseurs, que l'Église, bénignement, accueillit avec un indulgent sourire (Dévigne, Légend. de Fr.,1942, p. 8).
2. − [En parlant d'un inanimé] Un jour prochain on serait peut-être privé de cet ail sauveur, guérisseur, de cette panacée universelle (A. Daudet, Port-Tarascon,1890, p. 186).
Au fig. Quel secours chercher? (...) je pris l'Évangile (...) j'espérais (...) est-ce que je sais? tout ce que le divin promet et doit à ceux qui souffrent, des mots guérisseurs, un conseil (Estaunié, Empreinte,1896, p. 145).
Prononc. et Orth. : [geʀisœ:ʀ], fém.[-ø:z]. Att. ds Ac. 1878, 1932. Étymol. et Hist. a) xives. gariseur « celui qui guérit » (Sermons lat.-fr., ms. de Salis, fo77 vods Gdf. Compl.); b) av. 1721 péj. guérisseur « qui fait profession de guérir » (J. Palaprat ds Guérin 1892). Dér. de guérir*; suff. -(iss)eur*. Fréq. abs. littér. : 75. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 160 - Gohin 1903, p. 314.