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GROSSEUR, subst. fém.
A. −
1. Volume de ce qui dépasse la mesure considérée comme moyenne. Grosseur énorme, prodigieuse; grosseur d'une personne; fruits d'une grosseur exceptionnelle. Il [Delacroix] n'exprime point la force par la grosseur des muscles, mais par la tension des nerfs (Baudel., Salon,1846, p. 128).Il se trouve face à face avec un pigeon d'une grosseur énorme et d'une blancheur éclatante (A. France, Anneau améth.,1899, p. 347).Le grand nombre restera toujours plus sensible à la grosseur d'un diamant qu'à la pureté de son eau (Gide, Journal,1935, p. 1236).
Volume considéré par comparaison. Un trou de la grosseur d'une épingle; une branche de la grosseur du bras; des cordes de grosseur différente, de toutes grosseurs; trier des fruits selon leur grosseur. Nénesse, s'étant lancé au dehors, revint avec un véritable glaçon, de la grosseur de son poing, irrégulier, dentelé (Zola, Terre,1887, p. 114).Les rats de navire qui se transportent d'un continent à l'autre, avec les ballots de vaisselle, des rats de la grosseur des matous (Guèvremont, Survenant,1945, p. 146) :
1. Parmi ces végétaux maritimes si nombreux et si vigoureux, il n'y en a pas un que l'on puisse comparer à un tronc d'arbre, par la solidité et sa grosseur; tous sont menus et élastiques comme des herbes. Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 183.
2. Qualité de ce qui est considérable. Le matin de ce jour-là, Reine, jugeant de son crime par la grosseur de la somme reçue, essaya d'avertir sa maîtresse (Balzac, Cous. Bette,1847, p. 389).Il [Louis Bonaparte] était envieux de la grosseur des grands crimes; il voulut égaler les pires (Hugo, Hist. crime,1877, p. 88).Sur ce, MlleReceveur s'arrêta, apparemment effrayée de la grosseur de la médisance (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 47).
3. Qualité de ce qui manque de finesse. Assez peu éclairée pour qu'on n'eût pas à souffrir de la grosseur des traits de son visage, (...) j'accorde qu'elle se mettait en valeur assez bien (Gide, Journal,1906, p. 194).
B. − Enflure visible à la surface de la peau ou sensible au toucher. Trousseau faisait tâter une grosseur dans sa jambe à Dieulafoy, en lui disant : « Voyons, qu'est-ce que c'est que cela?... Et que ce soit un diagnostic sérieux!... » (Goncourt, Journal,1883, p. 220) :
2. Dans les joues restées si semblables pourtant de la duchesse de Guermantes et pourtant composites maintenant comme un nougat, je distinguai une trace de vert-de-gris, un petit morceau rose de coquillage concassé, une grosseur difficile à définir, plus petite qu'une boule de gui et moins transparente qu'une perle de verre. Proust, Temps retr.,1922, p. 937.
Prononc. et Orth. : [gʀosœ:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Début xiies. « dimension, taille » (Lapidaire de Marbode, 1reversion fr., éd. P. Studer et J. Evans, 869); 2. 1283 « grossesse » (Ph. de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. Am. Salmon, chap. XLIV, § 1386) seulement en a. fr.; 3. 1314 « épaisseur excessive » (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 221); 1538 « volume qui passe l'ordinaire » (Est., s.v. Crassitudo et s.v. Plenitudo); 4. 1694 « tumeur » (Ac.). Dér. de gros1*, grosse adj.; suff. -eur1*. Fréq. abs. littér. : 369. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 966, b) 452; xxes. : a) 332, b) 302.