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GRIGNOTEMENT, subst. masc.
A. − Action de grignoter; résultat de cette action. Le grignotement d'une souris (Ac. 1932). Le dîner venait de finir. Une dernière croûte de pain qui craquait sous la dent d'une malade faisait dans la salle le bruit d'un grignottement de souris (Goncourt, Sœur Philom.,1861, p. 236).
P. méton. Bruit produit en grignotant. Un grignotement imperceptible :
1. Sigognac traversa lentement la première salle où avait eu lieu, il y a quelques mois, le souper des comédiens. (...) le silence semblait s'y être réinstallé à tout jamais (...) dans ce tombeau, un grignotement de rat usant ses incisives prenait des résonances étranges. Gautier, Fracasse,1863, p. 460.
P. anal. On n'entendait plus maintenant que le cliquetis d'un marteau (...) un grignotement de lime (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 271).Tandis que je rampe pour changer mon lit d'herbe fraîche, un grignotement de papier froissé chasse le sommeil proche (...). La lettre de Renaud palpite dans mon corsage (Colette, Cl. ménage,1902, p. 287).
B. − Au fig. Action de dégrader progressivement quelque chose, de s'approprier progressivement les biens de quelqu'un :
2. La famille, ça sert à vous demander de l'argent, rien de plus. « L'esprit de famille » : je n'ai jamais entendu employer cette expression que lorsqu'il s'agissait de me tirer de l'argent pour un individu indigne du moindre intérêt. Le grignotement des riches par les pauvres : voilà le type de ces maux dont on ne parle pas! Montherl., Célibataires,1934, p. 864.
Prononc. et Orth. : [gʀiɳ ɔtmɑ ̃]. Ds Ac. 1932. Goncourt, supra -tt-. Étymol. et Hist. 1. 1792 « action de manger en rongeant » (Florian, Fables, p. 198); 2. 1848 « bruit ainsi produit » (Chateaubr., Mém., t. 4, p. 183 : gringottement [var. : grignotement] de la pluie). Dér. de grignoter*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 15.