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GRAVELURE, subst. fém.
[Correspond à graveleux C]
A. − Caractère graveleux (de quelque chose). Il tenait avec une grâce infinie les écheveaux de soie qu'elle dévidait, en lui disant des riens où la gravelure se cachait sous une gaze plus ou moins trouée (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 49).Elle n'était pas venue parce qu'elle avait trouvé fort ridicule que j'assemblasse des femmes du monde pour décider de la gravelure de mes ouvrages (Mérimée, Lettres ctesse de Montijo,1844, p. 82).
B. −
1. Ce qui a un caractère graveleux, qui contient quelque chose de graveleux. Comme le prince possédait nombre de livres obscènes (...) il venait parfois emprunter quelque gravelure rare (Péladan, Vice supr.,1884, p. 271).J'aimais (...) acheter des dessins et des gravures Et, l'avouerai-je? me payer des gravelures Japonaises ou du dix-huitième siècle (Verlaine, Œuvres compl., t. 3, Élégies, 1893, p. 66).
2. En partic. Propos graveleux. Lorsque la grande calèche les emportait au Bois (...), se contant des gravelures à l'oreille (...), ce n'était là qu'une déviation et qu'un contentement inavoué de leurs désirs (Zola, Curée,1872, p. 481).Marthe ne rougissait déjà plus des gravelures qu'elle entendait, elle rougissait de n'être pas à la hauteur de ses compagnes (Huysmans, Marthe,1876, p. 25).
Prononc. et Orth. : [gʀavly:ʀ]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1707 (Lesage, Diable boit., 13 ds DG). Dér. de graveleux* « licencieux »; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 13.