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GIRIES, subst. fém. plur.
Pop. ou fam.
A. − Manières affectées. Tu trouves charmantes les giries de la petite de la Saulaye et les mines altières de madame de Blinville (Gyp, Pas jalouse,1893, p. 238).Faire des giries. Faire des manières :
− Vous n'échapperez pas à deux sermons, s'écria-t-il. Vous avez eu le matin celui du curé, vous aurez le soir celui du grand-père. Écoutez-moi; je vais vous donner un conseil : adorez-vous. Je ne fais pas un tas de giries, je vais au but, soyez heureux. Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 643.
B. − Plaintes hypocrites, non justifiées. Synon. jérémiade.Si je retourne près de ma femme (...) je vais subir des averses de giries et de pleurs (Huysmans, En mén.,1881, p. 14).
Rem. Ds Littré ,,Action de tourner. D'abord on les enferme [les puces] dans des boîtes de papier qui tournent au moindre mouvement; ces giries étonnent la bête, qui apprend à marcher posément, le reste s'ensuit (Extrait de l'International ds l'Universel, 21 sept. 1869)``. V. girer et aussi ds l'ex. suivant : Comme elle était trop timide pour se prononcer nettement, les gens de la loge [du concierge] attribuèrent à des gyries de petite fille sortant du couvent, sa froideur marquée pour le groom (Goncourt, Sœur Philom., 1861, p. 85).
Prononc. et Orth. : [ʒiʀi]. Var. gyries ds Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1. 1790 « manière hypocrite d'agir » (Hebert, Père Duch. Br. fasc. VI, p. 533 ds Brunot t. 10, p. 212, note 5 : ces foutues « giries » d'évêque[s]); 1808 « grimace, douleur feinte et hypocrite » (Hautel); 2. 1840 « manières affectées » (Balzac, Pierrette, p. 105). Prob. dér. du rad. du lat. girare, v. girer; suff. -ie* (FEW t. 4, p. 358c); l'hyp. de FEW t. 24, p. 207 qui fait dériver giries de gille1*, et donne comme 1resattest. du mot les formes gileries (av. 1799, Beaumarchais, Réponse ingénue ds Œuvres, Paris-Collin, 1809, t. 4, p. 213), gillerie (Boiste 1823) « sottise », ne rend pas compte du sémantisme de giries « manière détournée, hypocrite d'agir ». Bbg. Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 412.