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* Dans l'article "GIFLER,, verbe trans."
GIFLER, verbe trans.
A. − Frapper (quelqu'un) sur la joue avec le plat ou le dos de la main. Synon. fam. ou pop. calotter, claquer, talocher, taper; littér. souffleter.Il devint fou, et s'élançant, il la saisit au cou de la main gauche, tandis qu'il la giflait furieusement de la droite (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Hérit., 1884, p. 508).
Emploi pronom. réciproque. Après s'être chamaillé sur le boulevard, le couple, trouvant le public gênant, était monté en fiacre pour se gifler à l'aise (Goncourt, Journal,1892, p. 194).
P. anal. Fouetter brusquement. Synon. cingler.La pluie (...) giflait les basaltes bleus et les granits polis des grands caveaux (Malègue, Augustin, t. 2, 1933p. 375).
B. − Au fig. Blesser l'amour-propre de quelqu'un. Synon. humilier, insulter, offenser, outrager, vexer.Jacques, dites-moi des mots que je puisse lui jeter à la figure, des mots malpropres qui la giflent (Aymé, Tête autres,1952, p. 78).
REM. 1.
Giflable, adj.Que l'on aimerait gifler. Au milieu de ce tohu-bohu de figures vagues et de masques giflables (Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 33).
2.
Gifleur,-euse, subst.Personne qui en gifle une autre. Je reçus sur la joue un épouvantable soufflet. L'étonnement qu'il me causa ne me permit point de voir ce que devenait mon gifleur (Gide, Prométhée,1899, p. 311).P. anal., emploi adj. Des chemins perdus où les cahots vous jetaient vers les branches gifleuses (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 64).
Prononc. et Orth. : [ʒifle], (il) gifle [ʒifl̥]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1808 (Hautel). Dér. de gifle* (sens 2); dés. -er. Fréq. abs. littér. : 371. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) néant, b) 142; xxes. : a) 1 101, b) 837. Bbg. Weil (A.). En marge d'un nouv. dict. R. Philol. fr., 1932, t. 45, p. 22.