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GERMAIN1, -AINE, adj.
A. − [Indique un lien de parenté]
1. Langue juridique Frère germain, sœur germaine. Frère, sœur qui a le même père et la même mère qu'un autre frère ou qu'une autre sœur. On me parlait beaucoup de ma mère : mon oncle, qui était son frère germain (...) m'avait nourri du plus pur lait domestique (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 137).
[P. ell. du subst.] Les germains prennent part dans les deux lignes [paternelle et maternelle], et les utérins et consanguins chacun dans leur ligne seulement (Code civil,1804, art. 752, p. 138).
Au fig. La poésie est la sœur germaine de l'humour (Bremond, Poés. pure,1926, p. 86).
2. Cousin germain, cousine germaine. Cf. cousin1A, B 3 spéc.
Expressions
(Cousin, cousine) issu(e) de (s.-ent. cousins) germains. Dont l'un des parents est cousin germain (de l'un des parents de l'autre personne). J'ai reçu la vôtre, mon frère ou mon cousin, puisque nous sommes issus de germains (Courier, Pamphlets pol., Pièce diplom. extr. des journ. angl., 1823, p. 190) :
1. La première femme de M. Camusot, le marchand de soieries... − Qui vient d'être nommé pair de France... − Était une demoiselle Pons, cousine germaine de M. Pons. − Ils sont cousins issus de germains... Balzac, Cous. Pons,1848, p. 180.
Cousin remué de germain. Synon. (vx) de cousin issu de germain(s) :
2. ... quand on nous rappelle nos gestes d'une époque passée, il nous semble que l'on nous parle d'un autre homme que de nous (...), peut-être d'un de nos cousins remué de germain que nous n'avons jamais connu. Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 516.
Il a le germain sur moi (vieilli). Il est cousin germain de l'un de mes parents (cf. Ac. 1798-1878).
Rem. Dans ces expr., la dernière exceptée, germain s'écrit logiquement au plur. On le rencontre néanmoins au sing. ds la docum. et ds certains dict., en partic. du xixesiècle.
B. − Au fig. Qui présente certains rapports, certaines ressemblances (avec quelque chose). Berlin est, sous le rapport ennuyeux, germaine de Genève (Balzac, Œuvres div., t. 3, 1847, p. 672).
REM.
Germania, subst. fém.a) [Mot esp. signifiant confrérie] Argot espagnol. (Ds Lar. 20e-Lar. Lang. fr.). b) Hapax, p. plaisant. (cf. germain2). Argot allemand. Autant que j'en puis juger par le peu de Germania que je sais, l'argot allemand n'a pas la gaieté du nôtre (Mérimée, Lettres F. Michel,1849, p. 12).
Prononc. et Orth. : [ʒ ε ʀmε ̃], fém. [-mεn]. Ds Ac. dep. 1694. L'expr. issu de germain(s) est écrite au sing. ds Ac. 1798-1932. De même ds Besch. 1845, Littré et plus tard ds Quillet 1965. On rappelle ds Rob. que le plur. était déjà admis, au xviies. ds Furetière et au xviiies. ds Trévoux. Toute la série des Lar. donne le plur. de Nouv. Lar. ill. jusqu'à Lar. Lang. fr., on en rencontre de nombreux ex. dans la docum. (supra). Homon. au fém. germen. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 adj. « né de même père et de même mère » (B. de Ste-Maure, Troie, 28618 ds T.-L.); id. germains cosins (Id., Troie, 5676, ibid.); 1680 cousin issu de germain (Rich.); 2. ca 1165 subst. « cousins germains » (B. de Ste-Maure, Troie, 18886 ds T.-L.). Empr. au lat.germanus « naturel; germain ».