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GERBER, verbe trans.
A. − [Le compl. d'obj. dir. désigne des céréales] Mettre en gerbe. Cette odeur de ferme lui donnait l'idée de Chauranes et de son blé qu'il avait gerbé, grains en dedans, sur les aires (Giono, Gd troupeau,1931, p. 45).
B. − P. anal. [Le compl. d'obj. dir. désigne des fûts, des tonneaux, etc.] Empiler, mettre en tas. La rame placée s'emplissait vite. Les hommes d'équipes gerbaient les colis jusqu'au plafond (Hamp, Marée,1908, p. 45).
Arg., vx. ,,Condamner`` (Esn. 1966). Gerber à la passe. Condamner à mort. Les jurés n'aiment pas qu'on tue des bourgeois. Tu seras gerbé à la passe, et tu n'as pas le moindre espoir (Balzac, Splend. et mis.,1847, p. 574).Encourir (une condamnation), Gerber le maximum (Esn. 1965).
C. − Au fig., littér. Recueillir quelque chose en grande quantité :
... ils auraient certainement gerbé des vocations d'artistes fascinés par la splendeur de ce milieu et récolté tout l'argent qu'ils auraient voulu. Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 102.
D. − Certains dict. enregistrent l'emploi intrans.
a) Foisonner en gerbe. Du froment qui gerbe bien (Littré).
b) [En parlant de bombes, de feux d'artifice ou de jets d'eau] ,,Représenter la forme d'une gerbe`` (Littré).
c) Arg. Vomir (Esn. 1966).
REM. 1.
Gerbement, subst. masc.,arg., vx. a) ,,Condamnation`` (Esn. 1966). b) Jugement. Si je te la fourrais à la lorcefé des largues (...) pour un an, le temps de ton gerbement (jugement), de ton départ, de ton arrivée et de ton évasion? (Balzac, Splend. et mis.,1847, p. 581).
2.
Gerbeur, -euse, subst. et adj.a) Subst. Personne qui gerbe, empile des marchandises les unes sur les autres. [Avant d'être tonnelier, il] avait été homme de peine (...) avec les gerbeurs qui roulent et empilent des tonnes (D'Esparbès, Lég. outil.1903, p. 79).b) Adj. ,,Qui sert à gerber`` (Lar. Lang. fr.). c) Subst. fém. Appareil de levage qui sert à empiler des marchandises. [La] gerbeuse (...) comporte une rampe en forme de poulain muni d'une crémaillère (Champly, Nouv. encyclop. prat., t. 4, 1927, p. 104).
Prononc. et Orth. : [ʒ ε ʀbe], (il) gerbe [ʒ ε ʀb]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) xives. gerber « mettre le blé en gerbes » (Cart. S. Vinc. ds Gdf.).; b) 1866 « fournir de nombreuses gerbes » (Littré); 2. au fig. 1567 « mettre en tas (des fûts) » (Ph. de L'Orme, Arch., III, 3 ds Gdf. Compl.); 3. a) arg. 1793 « incarcérer » (d'apr. Esn.); b) arg. 1815 « condamner » (Chanson du malfaiteur Winter ds Esn.). Dér. de gerbe*; dés. -er; 3 peut-être issu soit de 1, soit de 2. Fréq. abs. littér. : 12.
DÉR.
Gerbage, subst. masc.Action de gerber, de mettre (le blé) en gerbe; p. anal., action d'empiler des marchandises, des caisses, etc., les unes sur les autres. [Le] monte-charge roulant [est] intéressant pour le gerbage des caisses (Champly, Nouv. encyclop. prat., t. 4, 1927, p. 224).Il convient donc (...) de réaliser l'homogénéité de l'atmosphère de la chambre de conservation (réfrigération à convection forcée, gerbage des récipients de manière à permettre la circulation de l'air) (Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 109).[ʒ ε ʀba:ʒ] 1resattest. a) 1845 « action d'enlever les gerbes d'un champ » (Besch.), b) 1890 « action de mettre les céréales en gerbes » (DG); de gerber (supra A), suff. -age* (cf. l'a. fr. gerbage « droit sur les gerbes » 1212 ds Gdf. et gerbage « ensemble de gerbes » début xviies., Vauquelin de La Fresnaye, dér. en -age* de gerbe*).
BBG. Chautard (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 519. - Sain. Arg. 1972 [1907], p. 67, 312; Sources t. 3 1972 [1930] p. 74. - Salmon (G.). In : Colloque sur le Fr. parlé ds les Villages de Vignerons. 1976. 18-20 nov. Dijon. Paris, 1977, p. 176.