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* Dans l'article "GAUDIR,, verbe"
GAUDIR, verbe
Vieilli ou littér.
A. − Emploi intrans. Manifester sa joie. Même quand il était mélancolique, c'était « d'une mélancolie douce... ». Il se remettait, au moindre propos, à sauter, à badiner, à gaudir et à rire (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 13, 1851-62, p. 183).
Rem. On relève qq. attest. d'un emploi trans. au sens de « réjouir ». Des airs à gaudir un notaire (Gill, La Petite lune, 1878-79, no18, p. 2).
B. − Emploi pronom. réfl.
1. S'égayer, se réjouir. Victor rit, se gaudit, éternua et si fort, qu'il faillit briser un dos de fauteuil en se renversant pour mieux rire (Gozlan, Notaire,1836, p. 231).
[Constr. avec une prép. de ou à] Vous nous [les nobles] avez renversés, et je me gaudis à voir ce que vous avez mis à notre place (Augier, Effrontés,1861, IV, p. 283).Chez Aristophane, le rire d'Athènes se gaudit de la merde, du pet, des équivoques sur le con (Goncourt, Journal,1871, p. 753).
2. [Constr. avec un compl. prép. de] Se moquer de. En aucun pays, vous ne verrez autant d'esprits forts se gaudir des prêtres et des dévots, et conserver au fond du cœur une crainte sérieuse de l'enfer (Proudhon, Confess.,1849, p. 349).
REM. 1.
Gaudisserie, subst. fém.Caractère licencieux, paillard. Calembours, gros rire, figure monacale, teint de cordelier, enveloppe rabelaisienne; vêtement, corps, esprit, figure s'accordaient pour mettre de la gaudisserie, de la gaudriole en toute sa personne (Balzac, Gaudissart,1834, p. 8).
2.
Gaudisseur, subst. masc.Jouisseur. La réputation du plus joyeux compagnon et du gaudisseur le plus insigne qu'on eût vu depuis Villon (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr.,1828, p. 43).
Prononc. et Orth. : [godi:ʀ]; (il se) gaudit [godi]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1242 « railler, se moquer de » (Ph. Mousquet, 30010 ds DEAF, s.v., 399, 8); 2. « se réjouir » [v. ds DEAF, col. 398-399 les textes de Gdfgaudir semble devoir se corriger en gandir (cf. FEW t. 17, p. 501a); cf. gaudie « joie » xives. ds Gdf] 1414 (L. de Premierf., Décam. Richel. 129, fol. 149 rods Gdf.). Empr. peut-être par les écoliers des abbayes, au lat. class.gaudere « se réjouir », devenu *gaudire (d'où jouir*) et passé sous cette forme dans le lat. eccl. médiév.; cf. l'a. fr. goder « railler » (ca 1223, G. de Coincy) et « se réjouir » (ca 1310, Aimé du Montcassin ds DEAF, s.v., 399-400). Fréq. abs. littér. : 28.
DÉR.
Gaudissement, subst. masc.Jouissance, plaisir. Je le regardais pendant la soirée, fumant une cigarette, complètement renversé sur un canapé : c'était le hideux gaudissement d'un crapaud en amour, flottant sur le dos, au-dessus d'une mare (Goncourt, Journal,1883, p. 245).(godismɑ ̃). 1reattest. 1855 (Id., ibid., p. 91); du rad. du part. prés. de gaudir, suff. -(e)ment1*.
BBG.Sain. Sources t. 1 1972 [1925] p. 100, pp. 232-234; t. 2 1972 [1925] p. 211.