| ![]() ![]() ![]() ![]() GAROU2, subst. masc. Arbrisseau (Thyméléacées), à tiges dressées très rameuses, à longues feuilles étroites lancéolées, à fleurs paniculées, blanches et odorantes, à baies rouges, utilisé autrefois en médecine pour son écorce aux propriétés stimulantes. Synon. daphne gnidium, sainbois.Pommade de garou. Elle est composée d'axonge de porc (...) cire (...) écorce de garou (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 566). Pommades excitantes. (...) pommade de garou (Nélaton, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 36).Rem. Garou désigne parfois le daphne mezereum ou bois gentil. Prononc. et Orth. : [gaʀu]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1587 fém. garoupe « daphne gnidium » (Molinaeus ds Roll. Flore t. 9, p. 206); b) 1803 masc. garoup « cneorum tricoccon » (Wailly); 2. 1694 masc. garou « daphne gnidium » (Tournefort Bot. t. 1, p. 467). Mot empr. du prov., cf. Nice garoupa bot. (FEW t. 14, p. 169), Nice garoup bot. (Risso ds Roll., loc. cit.), garou bot. (Mistral), et qui est entré dans le fr. général lors de la diffusion des noms de plantes du maquis. Garoupa est formé du préf. préindo-européen *war- et du suff. préroman -uppa (cf. ang. jaroupe bot., issu du m. lat. garropa, jaroppa, xies. ds Orbis t. 4, p. 220). Pour garou, il faut sans doute supposer une forme préromane warúbo- ou warōbo-, ce qui fait difficulté, car il n'existe pas d'autres noms de plantes de formation analogue, v. FEW t. 14, p. 170a-171a. |