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GAROU1, subst. masc.
Personnage mythique et maléfique, tenant généralement de l'homme et du loup, qui est réputé errant la nuit dans les campagnes. V. loup-garou.L'homme est vêtu de roseaux et d'herbes sèches et coiffé d'une énorme tête en bois, imitant celle de ce bœuf sauvage qui est en même temps une sorte de garou local (Morand, Paris-Tombouctou,1929, p. 186).De jour, les aspics y venaient boire [dans un ruisseau]; de nuit, les garous (E. Pérochon, Au cri du chouan, Paris, Plon, 1976 [1933], p. 19).
Courir le garou. Courir les aventures la nuit. (Ds Littré, Guérin 1892, DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Quillet 1965).
Rem. On relève la var. enfant-garou (cf. Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 466) et un emploi adj. de garou : Vous m'avez l'air d'un loup qui serait un chrétien; Pardon, rectifiez : qui serait un païen. En tous cas d'un loup peu garou qui saurait vivre (Verlaine, Dédic., Paris, éd. de Cluny, 1890 [1940], p. 71).
Prononc. et Orth. : [gaʀu] Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. [Fin du xies. garlos « bêtes sauvages » (Lévy Trés., glose Job, 5, 23)]; ca 1170 garwaf, garval, garvalf « homme qui se transforme temporairement en loup » (M. de France, Lais, éd. J. Rychner, Bisclavret, 4, 7, 9); 2. a) fin du xiies. leu warou « id. » (Mainet, éd. G. Paris, III, 24); b) 1538 loup-garou « esprit qui fait peur aux petits enfants » (Est.); 3. 1718 courir le garou « fréquenter les lieux de débauche » (Ac.). La croyance pop. qu'un homme est susceptible de se transformer en loup est attestée chez Hérodote (gr. λ υ κ α ́ ν θ ρ ω π ο ς « loup homme »), Pline (lat. versipellis « qui change de peau » et Burchard de Worms (ca 1000, v. Kluge, s.v. werwolf). Garou vient de l'a. b. frq. *werwolf que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. werwolf (composé de wer « homme » et de wolf « loup ») et le m. néerl. weerwolf, werwolf. Le mot fr. loup-garou contient deux fois la notion de loup qu'on ne saisissait plus dans garou. Différentes explications ont été données pour justifier le passage de wer à war, la plus convaincante est peut-être la suiv. : e en syllabe initiale non accentuée suivi de r devient a dans certains mots, cf. lat. serpente > a. fr. serpent, sarpent; (v. FEW t. 17, p. 571a; DEAF, s.v. garol col. 335). Bbg. Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 30.