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GARGOUILLADE, subst. fém.
A. − CHORÉGR., vx. Pas de danse. La gargouillade. Fort répandue vers la fin du xviiiesiècle (...) « fuyez la gargouillade et les pas hasardeux. » C'est un saut de chat précédé de petits ronds de jambe (Brillant, Probl. danse,1953, p. 95).
B. − MUS., péj. Vocalise ou roulade de mauvais goût, évoquant le bruit de l'eau qui tombe d'une gargouille. J'ai gardé un tendre souvenir des Tyroliennes, particulièrement d'une musicienne (...) qui me chantait toujours les gargouillades de son pays pendant mon dîner (Mérimée, Lettres Mmede La Rochejacquelein,1862, p. 324) :
... Rabastens se « donne le plaisir », dit-il, de m'entendre et me prie de déchiffrer des choses fortement embêtantes, romances néfastes, ou airs à gargouillades dont les vocalises démodées lui paraissent le dernier mot de l'art. Colette, Cl. école,1900, p. 76.
C. − Pop. Nourriture. Il n'est pas à moi ce poisson-là? Un poisson que je nourris de mes propres mains avec de la bonne gargouillade d'asticots (Courteline, Ah! Jeunesse, Bon pêcheur, 1890, p. 146).
Prononc. et Orth. : [gaʀgujad]. Ds Ac. 1762-1835. Étymol. et Hist. 1747 danse (La Morlière, Angola, I, 21 ds Brunot t. 6, p. 1305); 1812 « verre à boire » (Boiste); 1834 chant (ibid.). Dér. de gargouille*; suff. -ade*; on peut se demander si le terme de danse, bien qu'il soit attesté antérieurement, n'est pas une extension d'emploi du terme de chant.