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GARDIEN, IENNE, subst.
A. − Personne qui assure la garde, qui est chargée de protéger ou de surveiller quelqu'un ou quelque chose. Synon. surveillant, vigile.Gardienne d'enfants, gardien de bureau, de prison. Des gardiennes de troupeaux (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 248).Ça doit pas être marrant d'être gardien de nuit, dit Zazie (Queneau, Zazie,1959, p. 38) :
Graziella, dans l'absence continuelle et forcée de sa grand'mère et du pêcheur étant la gardienne unique des enfants, exerçait son métier à la maison. Lamart., Graziella,1849, p. 215.
En emploi adj. Ange gardien. L'ange gardien en costume de l'époque et l'épée au côté (Claudel, Soulier,1944, 1repart., 1rejournée, 12, p. 981).
Gardien de la paix. Agent de police municipale. Synon. pop. hirondelle.Les gardiens de la paix font de larges signes avec leurs bras (Duhamel, Cécile,1938, p. 10).
Spécialement
1. DR. Gardien judiciaire, des scellés. Personne préposée à la garde des objets saisis ou mis sous scellés (cf. Code civil, 1804, art. 270, p. 51).
2. RELIG. Gardien, père gardien. Supérieur de certaines congrégations. Le père gardien d'un couvent de moines que j'avais pris pour confesseur (Picard, Avent. E. de Senneville,1813, II, p. 334).Fra Battista, qui fut avant moi gardien du couvent de Santa Croce (A. France, Puits ste Claire,1895, p. 130).
3. SP. Gardien (de but). Défenseur au football, hand-ball, etc., qui est chargé d'empêcher le ballon d'entrer dans les buts. Synon. goal, portier.Thévenot et Alleaume ne passent pas de match sans battre le gardien adverse (L'Œuvre,14 avr. 1941).
B. − Au fig. [Avec un compl. déterm. désignant un inanimé abstr. représentant une valeur, une vertu, etc.] Celui, ce qui protège, préserve quelque chose. La justice, gardienne de la vie sociale (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 329).Le gardien de la pureté (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1909, p. 146).
Rare, en emploi adj. Renée allait, incertaine, déjà détachée, et témoignant d'une modestie indifférente et gardienne (Colette, Ces plais.,1932, p. 122).
Prononc. et Orth. : [gaʀdjε ̃], fém. [-djεn]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [1174 en lat. médiév. guardianus (Doc. ap. Du Cange t. 4, p. 125a); 1255 en fr., s. réf. ds Bl.-W.1-5]; 1. 1264 gardiain « celui qui a charge de garder (une personne, un lieu, un bâtiment) » (Doc., Archives du Jura ds Gdf. Compl.); 2. ca 1270 « supérieur d'un couvent » (Couronnement de Renard, éd. A. Foulet, 1202). Issu, par substitution de suff., de l'a. fr. *gardenc (gardens, etc., au sens 1 dep. le xiies., v. T.-L.; DEAF, s.v. garder, col. 180-182), lui-même dér. du rad. de garder*; suff. germ. -enc, v. -an, -ane, étymol. B 6. Pour le sens 2, cf. également l'a. prov. gardian « id. » (Vie de S. Alexis ds Rayn. t. 3, p. 425b), cet emploi étant propre aux couvents franciscains. Fréq. abs. littér. : 1 541. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 729, b) 2 429; xxes. : a) 2 268, b) 2 412.