| ![]() ![]() ![]() ![]() GARCETTE2, subst. fém. A. − Ancienne coiffure féminine d'origine espagnole, où les cheveux sont ramenés sur le front et partagés en mèches ou tresses. La garcette fut à la mode en France sous Anne d'Autriche (Lar. Lang. fr.). B. − MARINE 1. Vx. Petite tresse faite de vieux cordages, longtemps utilisée pour infliger des châtiments. Il a des mots pour la table, qui sont comme des coups de garcette distribués à fond de cale (Goncourt, Journal,1885, p. 413).L'enrôlerait-il à bord d'un navire, comme mousse? (...) Oh! les coups de garcette, et les pays lointains, et le froid des tempêtes, et les naufrages (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 200). 2. Petite corde tressée, utilisée pour différents amarrages. J'ai appris à gouverner une barque à voiles, à faire des nœuds droits, des nœuds de garcette, des nœuds d'hirondelle, etc (Hugo, Corresp.,1839, p. 567).Il n'y avait nulle confusion des garcettes de ris avec les garcettes de tournevire (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 270).Quand il veut nouer les garcettes, le vent les lui arrache, et le filin, en s'échappant, lui brûle les mains (A. France, Île ping.,1908, p. 35) : Les matelots s'élancèrent dans les enfléchures du vent, et, non sans peine, ils diminuèrent la surface de la voile en l'enroulant de ses garcettes sur la vergue amenée.
Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 51. Rem. Ce mot a en outre un emploi région. (Canada), corresp. à B 1 supra, avec le sens de « bâton plombé ». (Ds Canada 1930, Bél. 1957). Prononc. et Orth. : [gaʀsεt]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1223 garcete « jeune fille de basse condition » (G. De Coinci, éd. V. F. Kœnig, II Mir. 27, 21); 2. 1630 coiffée à la garcette « avec les cheveux rabattus sur le front » (A. d'Aubigné, Les avantures du baron de Faeneste, IV, 2 ds
Œuvres, éd. E. Réaume et De Caussade, II, 565); 3. a) 1636 garsette « petite corde faite de vieux cordages détressés et dont on se sert pour plier les voiles, etc. » (E. Cleirac, Exp. 28 ds Fr. mod. t. 26, p. 52); b) 1835 « fouet de corde avec lequel on frappait les matelots punis » (Ac.). Dér. de garce*; suff. dimin. -ette*; 2, d'orig. incertaine, se rattache à la famille de garce* (FEW t. 17, p. 618 b) ou est empr. à l'esp. garceta « cheveux de la tempe tombant sur les joues et qu'on porte tressés », d'orig. inconnue (FEW t. 21, p. 555 a). Bbg. Kohlm. 1901, p. 21. - La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 195, 414. - Lew. 1960, p. 289. - Quem. DDL t. 15. |