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GANGRÈNE, subst. fém.
A. − PATHOL. Mortification et putréfaction des tissus de quelque partie du corps. Avoir la gangrène; la gangrène gagne; il a une blessure à la jambe, on craint que la gangrène ne s'y mette; arrêter la gangrène (Ac. 1835, 1878).
Gangrène gazeuse. Gangrène due à des microbes qui développent des gaz de putréfaction dans les tissus. Il y avait des gulf stream de phénol et de gangrène gazeuse. La gangrène, c'est un musc douceâtre, infect, un crépuscule d'odeur sur les campagnes (Cocteau, Potomak,1919, p. 26).Gangrène humide. Gangrène à caractère œdémateux. Gangrène sèche. Gangrène avec déshydratation jusqu'à la dessication (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971).
SYNT. Gangrène sénile; atteint, mordu, rongé par la gangrène; une menace de gangrène.
B. − P. métaph. ou au fig. Mal pernicieux qui met en danger la santé morale (d'un pays, d'un parti, de l'être). Gangrène intérieure, morale et physique, sociale :
Et voilà tout le complot (de Vichy) avec ses mystères, ses détours; ses liaisons inattendues, ses conjonctions inavouées. Et c'est toute cette gangrène dont la France est en train de mourir. L'Œuvre,2 févr. 1941.
[Suivi d'un compl. introduit par de désignant la cause du mal] Gangrène du péché, du crime, du parlementarisme, de la liberté, de l'or.
Mal causé par les tenants d'une doctrine, d'une opinion, d'un parti. Gangrène réactionnaire, républicaine, révolutionnaire, romantique, jésuitique.
REM.
Gangrénement, subst. masc.Propagation de la gangrène (au sens B). Une puissance de résistance, parfois même de contamination et de gangrénement, dont le sourd regret, la rancune, le ressentiment nous donnent (...) des images effrayantes (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 356).
Prononc. et Orth. : [gɑ ̃gʀ εn]. Ds Ac. 1694-1932. De 1798 et 1835 : ,,On prononce cangrène``, prononc. rejetée par de nombreux dict. : cf. Fér. 1768, Land. 1834, Besch. 1845, et Littré qui recommande la prononc. des médecins. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 cancrene (N. Panis, Grande Chir. de Chauliac, ms. Montpellier, Fac. de Médecine H 184 d'apr. Sigurs ds Fr. mod. t. 33, 1965, p. 207); 1538 gangrene (d'apr. Sigurs, ibid.); 2. 1561 fig. gangrene (Calvin, Serm. sur la seconde à Timothée, 13 [LIV, 155] ds Hug.). Empr. au lat. class.gangraena (gr. γ α ́ γ γ ρ α ι ν α) « gangrène (au propre et au fig.) »; la forme cancrene, d'apr. le b. lat. cancrena (v. TLL t. 6, 1691, 29-30), altération de gangraena d'apr. cancer (cancer*). Fréq. abs. littér. : 92. Bbg. Quem. DDL t. 5.