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GALA, subst. masc.
A. − Grande fête, réception, représentation somptueuse, généralement de caractère officiel. Gala de bienfaisance. Il y eut un gala à Drury-Lane, où vinrent le roi et la reine, non pour voir la pièce, mais Jean-Jacques [Rousseau] qui avait promis d'y assister (Guéhenno, Jean-Jacques,1952, p. 187) :
... (en 1736), il y eut à la cour un gala, auquel, suivant l'usage, les officiers du vaisseau furent invités. À peine étions-nous entrés dans la première salle du palais, qu'un des majordomes vint au-devant de nous, et, d'un ton très-poli, nous dit : − « Messieurs, l'étiquette exigeant que je présente vos noms au secrétaire d'État, je vous prie de me les indiquer ». Crèvecœur, Voyage, t. 3, 1801, p. 5.
Loc. à valeur adj. De gala. De grande cérémonie, qui est de mise dans les occasions solennelles, les sorties officielles. Costume, livrée, tenue, uniforme de gala; soirée de (grand) gala. Des poupées en toilette de gala vêtues de robes traînantes, épaules nues et entourées de poupées masculines en costumes de sénateurs (D'Allemagne, Hist. jouets,1902, p. 139).J'avais fini par mettre mon bouquet dans ma poche, et peu à peu il se fanait, sous son papier de gala qui se froissait (Léautaud, Pt ami,1903, p. 156).Le roi et la reine arrivent du palais dans leur voiture de gala, pareille à un grand tabernacle doré, tirée par huit chevaux bais, avec postillon et grooms, et suivie de petits pages habillés de blanc et d'or (Morand, Londres,1933, p. 223).
Loc. verb. Être mis en gala. Porter des vêtements de cérémonie. Le mariage eut lieu par une claire matinée d'automne (...). Elle [Bonne-Dame] était mise en gala (...) ayant revêtu une robe de taffetas noir à petite traîne (Estaunié, Bonne dame,1891, p. 49).
B. − P. anal., fam., vieilli. Fête, réjouissance, repas de cérémonie chez des particuliers. Dans les familles patriarcales les enfants tiennent aux galas des anniversaires (Balzac, Lys,1836, p. 124).J'étais assez souvent invité à des festins dans la famille de M. et Mmed'Ops (...). Chez M. Coppens, un gala, que je fus forcé d'accepter, se prolongea depuis une heure de l'après-midi jusqu'à huit heures du soir. Je comptai neuf services : on commença par les confitures et l'on finit par les côtelettes (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 579).Il y avait bien quinze personnes : quel gala! quel gueuleton! (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 151).
Prononc. et Orth. : [gala]. Ds Ac. dep. 1762 (Ac. 1762, var. gale également). Étymol. et Hist. 1670 parez de gala « parés fastueusement » (J. Carel, Le Mercure Espagnol apportant quelques Memoires et Nouvelles curieuses de Madrid, p. 84 ds Reinh., p. 67); 1736 galla « fête fastueuse » (Relation du cérémonial observé à la Cour impériale ds Dunant, Cérémonial diplomatique, I, 526, col. 2 ds Brunot t. 6, p. 1238, n. 6). Empr. à l'esp.gala « vêtement d'apparat, de fête », attesté dep. mil. xves. (Suero de Ribera d'apr. Cor.), empr. à l'a. m. fr. gale « réjouissance » (dep. xiiies., Rutebeuf ds T.-L.), déverbal de galer (galant*). Fréq. abs. littér. : 199.