| ![]() ![]() ![]() ![]() FRONDE2, subst. fém. Arme utilisant la force centrifuge, composée d'une bande de cuir formant poche, prolongée à chaque extrémité par une lanière, et dans laquelle on place le projectile à lancer. Un coup de fronde; pierre de fronde. Les frondes ont été les premières armes des hommes (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 143).Autour du lac Victoria, l'explorateur Stanley fut attaqué à plusieurs reprises à coup de pierres de frondes (Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 236).− Lance-pierre des enfants : ... il n'est pas du tout assuré que les enfants préhistoriques ne jouaient pas déjà avec des arcs, des frondes et des sarbacanes de fortune, au moment où leurs pères s'en servaient « pour de bon » ou « pour de vrai », comme dit d'une façon très révélatrice le langage enfantin.
Jeux et sp.,1968, p. 9. − Au fig. Elle [l'aube] a en elle le jet du jour irrésistible. Et qui empêchera cette fronde de jeter le soleil dans le ciel? (Hugo, Homme qui rit,t. 3, 1869, p. 155).La branche nue est une fronde qui lance un oiseau (Renard, Journal,1904, p. 892). Rem. 1. Qq. dict. gén. et techn. enregistrent le sens p. anal. de forme de fronde en méd. : ,,Bande de toile rectangulaire à quatre chefs, ayant la forme d'une fronde, destinée à fixer les pansements du menton et du nez`` (Méd. Biol. t. 2, 1971). 2. Les dict. et la docum. enregistrent le sens p. anal. de forme en méd. dentaire : ,,Centrifugeuse destinée à la coulée des métaux et alliages`` (Bat. 1972). Fronde automatique, mécanique. Avec la fronde, le moufle est disposé sur le support. Le métal est fondu au chalumeau et lorsque sa fusion est complète le moufle est entraîné dans un mouvement de rotation par une action énergique et rapide du bras, ce qui a pour effet de précipiter le métal en fusion dans la loge centrale du revêtement (La Pratique stomatologique, t. 6, Paris, Masson, 1949, p. 280). Prononc. et Orth. : [fʀ
ɔ
̃:d]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1240 fronde (St François, 4645 ds T.-L., s.v. fonde); 2emoitié xiiies. flondre (Doon de Mayence, 319 ds T.-L.). Prob. d'un lat. pop. *fundula « petite fronde » (v. cependant REW3, 3577) dimin. du lat. class. funda « fronde » d'où la forme fonde attestée du début xiies. Benedeit, St Brandan, éd. E. G. R. Waters, 1156 au xviies. 1700 Pomey. Bbg. Jaberg (K.). Sprachwissenschaftliche Forschungen und Erlebnisse. Bern, 1965, p. 91, 95, 98, 101, 109. |