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FRIME1, subst. fém.
Fam. Action de tromper par des ruses, des faux semblants; résultat de cette action. Synon. feinte, simulation, comédie.Tous ces bobos-là sont des frimes pour se faire dorloter (Zola, Conquête Plassans,1874, p. 1038).En voilà assez, des manières... Tout ça, c'est de la frime (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 114):
Il ne fallait pas s'occuper avec sérieux de cette frime. Thomas devait bien sentir qu'il n'était pas plus recteur que, lui, Jules, n'était fermier général! Queffélec, Recteur,1944, p. 139.
Loc. et expr.
Faire la frime de. Faire semblant de. Il se serait approché de mon lit, où je faisais la frime de dormir (Sand, Pte Fadette,1849, p. 30).
Pour la frime. Par supercherie, en vue de tromper; p. ext., pour rien, uniquement pour sauvegarder les apparences. Du moment que le souper était raté, [sa fille] n'était plus là que pour la frime (Proust, Sodome,1922, p. 726).Et l'on agitait bruyamment quelques jouets qu'on avait emportés pour la frime (Gide, Si le grain,1924, p. 349).
Sans frime. Simplement, sans manière ni tricherie. Elle se met à aimer, sans frime, une bonne canaille d'homme (Boylesve, Leçon d'amour,1902, p. 55).
Prononc. et Orth. : [fʀim]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xiies. faire frume « manifester de la mauvaise humeur »(Richeut, 500, éd. I. Ch. Lecompte ds Rom. R. t. 4, 1913, p. 279a); ca 1450 faire frime (Mistére du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 46573); 2. a) 1690 (Fur. : Frime. Terme populaire qui se dit en cette phrase, Il en fait la frime, pour dire, la mine & la contenance. Il en fait la frime de s'en aller, pour dire, Il en a fait semblant); b) 1835 des frimes « ruses, tromperies » (Balzac, Le Père Goriot, p. 290). Frime est issu de frume (avec passage de u à i peut-être par dissimilation entre ü, voyelle labiale, et f-m, consonnes également labiales), qu'on peut rapprocher pour son emploi des a. fr. chiere, semblant « mine »; d'orig. discutée, frume est peut-être issu du b. lat. frumen « œsophage, gosier », cf. FEW t. 3, p. 479a et 827b. Bbg. Bugge (S.). Étymol. rom. Romania. 1874, t. 3, p. 148; 1875, t. 4, pp. 356-357. − Hotier (H.). Le Vocab. du cirque et du music-hall en France. Paris, 1973, p. 54, 135. − Quem. DDL t. 5, 15.