| ![]() ![]() ![]() ![]() FRIME2, subst. fém. Arg. Visage, figure, tête. Il n'y avait qu'à mater leurs frimes détendues pour comprendre que leur argent était bien employé (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 211).− P. méton. Personne; allure générale. Synon. dégaine.Mon paysan ne veut pas dépenser plus de trois francs par frime (Durandeau, Civ. et milit.,1878, p. 174).C'te frime qu'il avait avec sa bouille rouge (...) et son béret marqué Jeanne d'Arc (Le Breton, Rififi,1953, p. 100). ♦ ,,Ma frime, ta frime. (...) Moi, toi. Ta frime s'y noble, tu t'y connais ``(Cambr. 1879)`` (Esn. 1966). − En frime : ♦ Être, tomber en frime avec (qqn). Être en tête à tête, se trouver nez à nez avec (quelqu'un). Un soir un gouépeur en ribotte Tombe en frime avec un voleur (Vidocq,Voleurs, t. 1,1836,p. xxj).Frisé était encore en frime avec son client (Trignol, Pantruche,1946, p. 44). ♦ Laisser, rester en frime. Abandonner, rester seul. Synon. fam. laisser, rester en carafe.On a laissé l'dab en frime et on est parti à la rigolade (Bruant, Dict. fr.-arg.,1905, p. 101).Vous ne m'embarquez pas? balança Cendrillon qui l'avait sec de rester en frime (Stollé, Contes,Cendrillon, 1947, p. 1). − THÉÂTRE. Figuration. J'étais chef de figuration [chez Pathé] (...). À cette époque les chefs de frime étaient des véritables caïds (Trignol, Pantruche,1946pp. 109-110). Prononc. : [fʀim]. Étymol. et Hist. 1835 « visage » (ds Le National d'apr. Renson, p. 453). De frime1* au sens 1erde « mine, air », selon un emploi prob. beaucoup plus anc. (cf. frimousse). STAT. − Frime1 et 2. Fréq. abs. littér. : 43. BBG. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 217. |