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FRESQUE, subst. fém.
A.− B.-A. Procédé pictural consistant à employer des couleurs à l'eau sur l'enduit frais d'un mur, d'une surface maçonnée. Peindre à (la) fresque. Une église où l'on voit une peinture à fresque (...) appelée la Madone della Scala (Staël, Corinne,t. 3, 1807, p. 374).Le décor qui, par la fresque et la saillie, donnera naissance (...) aux peintres et aux sculpteurs (Faure, Espr. formes,1927, p. 88).La fresque et la détrempe (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 192):
1. ... si la peinture est réalisée sur le mur, à la fresque ou à la cire, en communion étroite avec l'architecte, cette peinture ne pourra disparaître sans que l'architecture en paraisse atteinte et désolée, et souffrante comme un corps errant dépouillé de ses habits. Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 99.
P. méton. Peinture murale (aux dimensions souvent imposantes et mettant en scène de nombreux personnages) exécutée selon ce procédé. Les fresques de Michel-Ange, du Vatican. Le crépi sur lequel la fresque était peinte est tombé, et la fresque est à jamais perdue (Stendhal, Brulard,t. 1, 1836, p. 151).Un autel dédié à saint Joseph, au-dessus duquel une fresque du quinzième siècle avait été découverte, sous un tableau qui la cachait, en 1854 (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 140).Devant les détails de draperie d'une fresque de Botticelli je pouvais prendre des notes pendant des heures (Du Bos, Journal,1923, p. 394).
P. ext.
a) Composition picturale de grandes dimensions mettant en scène de nombreux personnages. Les fresques de Puvis de Chavannes (Rob.).
b) Suite de tableaux consacrée à un même sujet. Poulbot continue ses fresques de marmaille (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 167).
P. anal. Délégués et paysans en blouses noires, debout, faisaient sur les murs des fresques d'ombres (Malraux, Espoir,1937, p. 812).Cf. aviation ex. 1.
B.− P. métaph. ou au fig., domaine des arts et de la litt.Importante composition offrant un caractère grandiose par l'importance des moyens mis en œuvre ou par la reconstitution historique qu'elle cherche à offrir. Fresque historique; fresque d'historien. Comment dire ton nom, ton nom, géant Homère! Qui (...) Laissas couler un jour de ta main gigantesque Toute l'Antiquité, comme une grande fresque! (Banville, Cariat.,1842, p. 22).La richesse tragique de cette fresque sonore [la « Missa Solemnis » de Beethoven] peut difficilement être exprimée (Rolland, Beeth.,1937, p. 365).Depuis la découverte de Tolstoï, mon engouement pour les grandes fresques s'était encore accru en lisant le Jean-Christophe de Romain Rolland, Les Âmes mortes de Gogol, les œuvres de Dostoïevski (Martin du G., Souv. autobiogr.,1955, p. liv).Cf. composer I B, Bourget, Nouv. Essais psychol., 1885, p. 90 :
2. Quelle fresque immense à peindre, quelle comédie et quelle tragédie humaines colossales à écrire, avec l'hérédité, qui est la genèse même des familles, des sociétés et du monde! Zola, DrPascal,1893, p. 107.
REM.
Fresquiste, subst. masc.,rare. Peintre de fresques. Le statuaire des Cariatides de Cnide à Delphes, le sculpteur de la frise des Apsaras d'Angkor, le fresquiste des grottes d'Ajunta, l'imagier de Moissac, d'Autun, de Chartres (Faure, Espr. formes,1927, p. 201).
Prononc. et Orth. : [fʀ εsk]. Enq. /fʀesk/. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1540-50 painture à fresque (Comptes des Bâtiments du Roi, éd. L. de Laborde, t. I, p. 190); 1669 fresque « peinture exécutée sur un enduit frais » (Molière, La Gloire du Val-de-Grâce, 239 ds Œuvres, éd. E. Despois et P. Mesnard, t. 9, p. 555). Empr. à l'ital. fresco « frais », attesté comme terme de peint. dep. fin xive-début xves. (C. Cennini ds Batt. : disegnare, colorire in fresco « dessiner, colorer sur un enduit frais »), de même orig. que frais1*, le genre fém. du fr. étant dû à l'infl. de peinture*. L'expr. (peindre) à frais, calquée de l'ital., fut également attestée de 1596 (Vigenère d'apr. Greimas ds Fr. mod. t. 17, p. 292) à 1636 (Monet, s.v. peindre). Fréq. abs. littér. : 386. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 468, b) 468; xxes. : a) 671, b) 587. Bbg. Boulan 1934, p. 32. − Hope 1971, p. 287. − Kohlm. 1901, p. 45.