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FRÊNE, subst. masc.
Arbre (Oléacées) des régions tempérées, généralement de taille élevée, à l'écorce grisâtre, assez lisse, dont plusieurs espèces sont utilisées en pharmacie pour les propriétés de leurs feuilles ou de leurs rameaux, et en menuiserie pour la qualité de leur bois. Frêne blanc, commun, élevé; frêne à feuilles rondes, à fleurs, à (la) manne. Les frênes vieux de cinq siècles laissent pendre leurs branches tordues et leurs feuilles allongées (...). Leurs vieilles têtes sont chargées de panaches arrondis (Vigny, Mém. inéd.,1863, p. 10):
... il y a, au bord de l'eau, un groupe de frênes. Légèrement contournés, comme un peu dansants, les branches graciles et griffues, le feuillage découpé en petites palmes, ils ont je ne sais quoi d'exotique... Chardonne, Attach.,1943, p. 195.
Frêne pleureur. Un frêne pleureur, dont les branches retombent (Goncourt, Journal,1854, p. 145).
Bois de frêne ou, p. méton., frêne. Bois de cet arbre, recherché pour son absence de nœuds, sa dureté et son élasticité. Colonnes accouplées, exécutées en frêne teint en vert (Nosban, Manuel menuisier,t. 2, 1857, p. 96).Une essence très élastique comme le frêne (Campredon, Bois,1948, p. 129).Les bois clairs, plus rares, ne sont employés que si leurs veines sont une parure suffisante pour de vastes panneaux dépourvus de toute autre ornementation. On rencontre ainsi du hêtre ponctué, du platane moiré, du frêne tacheté (Viaux, Meuble Fr.,1962, p. 130).
P. métaph. « Ma race est forte », me disait-il hier, − et je le crois. Ces gens de Fresney ne sont pas des frênes, mais des chênes plutôt! (Barb. d'Aurev., Memor. 2,1856, p. 75).
REM. 1.
Frênaie, subst. fém.Lieu planté de frênes. Différents types de frênaies. (...) Thill (1970) en distingue 5 (...) − les forêts riveraines et alluviales sur sols périodiquement inondés (aulnaies et ormaies à Frêne) (R. forestière fr.,1975, no2, p. 104).
2.
Frénette,(Frenette, Frénette) freinette, subst. fém.Boisson fermentée, à base de feuilles de frêne. Une grande jarre méridionale qui contenait, pétillante et renouvelée, la boisson inoffensive nommée « freinette » (Colette, Belles saisons,Nudité, 1943, p. 129).Il buvait du cidre et de la frenette aux repas (Vialar, Homme de chasse,1961, p. 68).
Prononc. et Orth. : [fʀ εn]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 nom d'un arbre et du bois de cet arbre (Roland, éd. J. Bédier, 2537 : hanstes de fraisne). Du lat. imp. fraxinus « frêne ». Fréq. abs. littér. : 182. Bbg. Ascoli (C. I.). Saggiuoli diversi. Archivo glottologico italiano. 1890, t. 11, p. 427. − Cocco (V.). Preistoria linguística del Fraxinus Ornus L. Publicações do XXIIIoCongresso Luso-espanhol para o Progresso das Ciências. Coimbra, 1957, t. 8, 16 p. − Tuaillon (G.). Chêne et frêne en gallo-rom. R. Ling. rom. 1971, t. 35, pp. 106-130.