| ![]() ![]() ![]() ![]() FOUTRE3, interj. Vieilli, vulg. [S'emploie, comme un juron, soit pour appuyer une déclaration, soit en manière de réponse exclam. aux propos de l'interlocuteur] . Synon. diantre, fichtre (fam.), fouchtra (région.).A.− [Foutre précède ou suit l'énoncé] Ah! Cré nom de Dieu! Foutre! Qu'est-ce que c'est? Jacques, encore un manquement de service! Foutre! (Goncourt, Journal,1853, p. 111).Elle surveille du coin de l'œil l'invité (...). Foutre! Quelle distinction! (Queneau, Pierrot,1942, p. 36).Vive le père Duchêne, foutre! (Febvre, Combats pour hist.,1945, p. 111).Goetz. − M'aimes-tu, toi? Catherine. − Foutre non! (Sartre, Diable et Bon Dieu,1951, I, 2, p. 51). B.− [Foutre se trouve inséré dans l'énoncé] Ghil est un imbécile. Moréas N'en est foutre pas un lui (Verlaine,
Œuvres compl., t. 3, Invect., 1896, p. 317).Les jours de bataille, j'ai toujours été volontaire pour aller à l'abordage et ce n'était foutre pas pour les beaux yeux du roi (Aymé, Vogue,1944, p. 167). Prononc. : [futʀ]. Étymol. et Hist. 1618 (Sigogne,
Œuvres satyriques, Satyre contre une dame sale, 180 [Bibl. des Curieux] ds Quem. DDL t. 15). Emploi exclamatif de foutre1*.
STAT. − Foutre1, 2 et 3. Fréq. abs. littér. : 1 164. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 49 b) 650; xxes. : a) 2 480 b) 3 067. |