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FOULARD1, subst. masc.
A.− Étoffe très légère de soie, de soie et de coton, de fibres artificielles. Blouse, chemise, cravate en/de foulard; foulard imprimé; foulard des Indes. Ceux [des mouchoirs] à large ourlet en foulard gris perle sont d'un grand cachet, plus même peut-être que ceux tout en foulard rose ou bleu avec des plissés en pareil (Mallarmé, Dern. mode,1874, p. 746).Elle [Chloé] porte (...) une robe (...) faite d'un « foulard » à pois qui joue sur la gorge (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 188):
1. M. Bouthemont vous demande du foulard, les dessins les plus clairs. Au milieu du rayon, une exposition des soieries d'été éclairait le hall d'un éclat d'aurore, comme un lever d'astre dans les teintes les plus délicates de la lumière, le rose pâle, le jaune tendre, le bleu limpide (...). C'étaient des foulards d'une finesse de nuée... Zola, Bonh. dames,1883, p. 629.
B.− P. méton.
1. Pièce de tissu carré portée en pointe nouée autour du cou et, spécialement pour la femme, sur la tête ou autour des épaules, qui permet de se protéger du froid ou qui sert d'ornement. Foulard de soie blanche; foulard de tête. Des jeunes filles, des jeunes femmes s'assemblent aussi (...) quelques-unes portant encore sur le chignon le foulard de soie, roulé et arrangé comme une petite calotte (Loti, Ramuntcho,1897, p. 55).Deux horribles voyous (...) cottes de velours, vestes de toile, des foulards rouges autour du cou (Lorrain, M. Phocas,1901, p. 197).Félicité née Péloueyre, issue de « ce qu'il y avait de mieux dans la Lande » (...) n'aimait point se souvenir que lorsqu'en 1850 elle entra dans la famille Cazenave, la grand-mère de son mari « portait encore le foulard » (Mauriac, Génitrix,1923, p. 329):
2. La môme (...) elle avait un chapeau à franges qui croulait sous le poids des fleurs (...) et des voiles et des mousselines (...) il lui en retombait jusqu'à la taille des colifichets garnitures. Une plume de paon, une immense, était nouée sous son menton par un foulard vraiment splendide, à ramages mauves et dorés. Céline, Mort à crédit,1936, p. 258.
P. méton., vx. Foulard(-)rouge. Souteneur. D'où que t'tiens le tuyau? (...) D'un foulard-rouge du port (M. Stéphane, Ceux du trimard,1928, p. 92).
Cache-col pour homme. Il tend au garçon sa canne, son tube, son foulard, se dégante posément (Martin du G., Devenir,1909, p. 35).
[Le foulard en tant que symbole d'appartenance à un groupe] Le foulard des boy-scouts noué autour du cou (Tharaud, An prochain,1924, p. 85).Pujol (...) avec (...) ses vingt-quatre ans, son nez en trompette, et son foulard de la F.A.I. (dont il ne faisait pas partie), il ressemblait assez à l'image que les fascistes se faisaient des bandits rouges (Malraux, Espoir,1937, p. 821).
2. Vx. Mouchoir de poche. Trois sous (...) un foulard tout neuf (...). Alors je m'ai dit que moi aussi je me torcherais le pif dans de la soie (Richepin, Pavé,1883, p. 225).
Prononc. et Orth. : [fula:ʀ]. La finale étant anal., le mot entre dans la série des dér. en -ard (où r se prononce toujours). Le mot est admis ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1747 (cité ds Mémoires de la Société de l'Hist. de Paris et de l'Île de France, 1907, p. 188). Orig. inc., peut-être à rattacher à la famille de fouler* (FEW t. 3, p. 844 et 849, note 3), par l'intermédiaire du part. prov. foulat « foulé » après changement de suff., le part. passé fr. subst. foulé « drap léger d'été » étant attesté au xixes. 1877 Littré Suppl. (cf. Sain. Lang. par., pp. 317-318, repris par EWFS2). Fréq. abs. littér. : 417. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 159, b) 825; xxes. : a) 819, b) 701. Bbg. Arveiller (R.). Doc. lexicogr. tirés des dict. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 265. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 43.