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FOUINE1, subst. fém.
A.− Petit mammifère carnassier particulièrement sanguinaire, du genre des Martres et de la famille des Mustélidés, à corps mince, museau allongé et pelage grisâtre marqué d'une tache blanche sous la gorge. Synon. martre des hêtres.Une fouine qui sort d'un poulailler, enivrée de carnage et se pourléchant les babines (Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 226):
... la fouine. C'est un carnassier digitigrade. Elle est du poids d'un chat moyen. Elle donne l'impression d'un animal tout en longueur : tête effilée, flancs évidés, queue plate, et qui, monté sur des pattes courtes à cinq doigts, semble épouser le sol. Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 213.
P. méton. Peau de cet animal. Qu'il [le marchand] ne vende pas de l'eau pour le vin, de la peau de lièvre pour de la peau de lapin, de la fouine pour de la zibeline (Faral, Vie st Louis,1942, p. 74).
B.− P. anal. et au fig. [En parlant d'une pers.]
1. [P. anal. avec le physique de la fouine] Un profil, un regard, une tête, de petits yeux de fouine. Le notaire, petit homme sec, mince et noir, à figure de fouine et de bedeau mêlés (Duranty, Malh. H. Gérard,1860, p. 333).
2. [P. anal. avec le caractère qu'on prête à la fouine]
[L'accent est mis sur la cruauté] Personne qui attaque lâchement les autres. L'Iroquois n'est pas une fouine; il ne suce pas le sang de l'oiseau qui dort (Chateaubr., Natchez,1826, p. 424).
[L'accent est mis sur la dissimulation et la curiosité] Personne qui s'insinue quelque part par la ruse pour chercher à nuire aux dépens des autres. Il était entré aussi dans le bureau [de poste], en se dissimulant adroitement parmi la foule, en fouine (Richepin, Aimé,1893, p. 218).Dis donc la vérité une fois dans ta vie! réplique M. Le Genil; tu viens chercher une mitre, vieille fouine! (France, Mannequin,1897, p. 48).Romain était au courant, c'était un coup monté entre lui et cette fouine de Sidobre (Vialar, Rose mer,1939, p. 96).
Rem. Fouine, en emploi adj. Synon. de fourbe. On devine que ce type [Charles VII] dégraissé et recuit, moins salace, plus prudemment cruel, plus opiniâtre et plus fouine, donnera celui de son fils et successeur, le Roi Louis XI (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 70).
Prononc. et Orth. : [fwin]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1174-78 foïne [ms. fin xiiies.] (E. de Fougères, Manieres, éd. J. Kremer, 819); 1237 fouine (doc. ds Gdf. Compl.); 1260 faïne [ms. fin xiiies.] (E. Boileau, Métiers, 326 ds T.-L.). L'a. fr. faïne est issu du lat. vulg. [mustela] *fagina proprement « martre des hêtres », dér. du class. fagus « hêtre »; la forme foïne, fouine, d'apr. l'a. fr. fou, v. fouet. Bbg. Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p. 32, 33, 38, 40, 42.