| ![]() ![]() ![]() ![]() FONCER3, verbe intrans. A.− [Souvent construit avec un compl. de lieu] Charger à fond, se précipiter avec violence en vue d'attaquer. Foncer dans le tas (pop.). (Quasi-)synon. fondre sur, se jeter, s'élancer, se lancer sur.Il donna de la tête à droite et à gauche, comme une bête qu'on irrite et qui hésite encore à foncer (France, Lys rouge,1894, p. 234).La police, fonçant au cœur du désordre, s'attaquait aux pacifistes qui ripostaient (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 408). B.− P. ext., fam. Aller très vite, se déplacer très rapidement. Foncer à toute allure. Synon. fam. filer, galoper.Le bateau fonçait maintenant tous feux éteints dans la nuit épaisse (Gracq, Syrtes,1951, p. 231).− Si tu m'avais vu l'autre nuit foncer en jeep, sans phare, sur des chemins minés (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 97). − Au fig. Aller de l'avant, droit au but, sans s'occuper des détails. − C'est un bonhomme extravagant. Il ne lit rien. Il ne vérifie rien : il fonce. Il a du talent (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 229).Moi, je ne me suis jamais repentie. J'ai toujours foncé, foncé. Quand la vie ne veut pas s'ouvrir, on la brise. Mais la vie s'ouvre toujours (Audiberti, Quoat,1946, 2etabl. p. 63): ... on est surtout pour éviter tout son qui rappellerait quelque chose. Le record de l'inouï étant ouvert, la course bat son plein. On me sait gré, une fois pour toutes, d'avoir donné des pédales à ces cyclistes. Ils foncent dans le brouillard.
Schaeffer, Rech. mus. concr.,1952, p. 179. Prononc. et Orth. : [fɔ
̃se], (il) fonce [fɔ
̃:s]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1680 « fondre sur, charger à fond » (Rich.); 2. 1866 « courir, aller très vite » (Delvau, p. 165). Formé sur fondre* (sur) d'apr. foncer1*. STAT. − Foncer1, 2 et 3. Fréq. abs. littér. : 340. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4, b) 126; xxes. : a) 374, b) 1 147. |