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FOISONNER, verbe intrans.
A.− [L'accent est mis sur l'obj.] Avoir en abondance. Foisonner de, en.Les maisons nobles foisonnaient de pages, de gentilshommes, de livrées superbes (Taine, Philos. art,t. 2, 1865, p. 25).Les entours de la place de Cibeles foisonnent en hyperarchitectures déjà périmées (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 219).
B.− [L'accent est mis sur le suj.] Être en abondance. Synon. fourmiller, pulluler.Les hyperboles qui foisonnaient dans cette épître [la lettre de maître Jolibois] comme des coquelicots dans un champ de blé (Sandeau, Sacs,1851, p. 4).Un de ces artistes mondains très brillants, très superficiels, très adroits qui foisonnent autour du riche (Faure, Hist. art.,1909, p. 120).
Rem. Les dict. enregistrent le proverbe cherté foisonne. « Lorsqu'une denrée est chère en un lieu, elle afflue, ce qui en provoque l'abondance ».
[En parlant d'une espèce animale ou végétale] Se multiplier. Synon. proliférer.Les microscopiques infusoires qui foisonnent dans les eaux stagnantes (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 109).Amalric. − Bah! C'est une plante à caoutchouc, toujours prête à gagner et à foisonner! C'est une liane gloutonne! (Claudel, Part. midi,1949, I, p. 1079).
P. anal., spéc. [En parlant d'une matière] Augmenter de volume (cf. foisonnement). La chaux vive que l'on éteint, la terre de déblai, une roche excavée, éboulée ou gelée foisonnent :
Sous l'action de la chaleur, la houille, au fur et à mesure de la montée de la température, foisonne en dégageant une certaine quantité de gaz occlus... Chartrou, Pétroles natur. et artif.,1931, p. 182.
Bouffer. Une chemise de soie rouge aigre, violacée, foisonnant au-dessus de la ceinture de cuir (Gide, Journal,1917, p. 630).
Rem. Qq. dict. enregistrent l'emploi vieilli en art culin. (en parlant d'une viande, d'un poisson) « qui gonfle au cours de la cuisson ». Une carpe à l'étuvée foisonne plus qu'une carpe sur le grill (Ac. 1835, 1878).
Au fig. Se développer, grossir. Cet amour a ceci de particulier qu'il foisonne autour d'un fils comme s'il [celui-ci] existait seul (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 160).Les décadences font foisonner les conciliations (Mounier, Traité caract.,1946, p. 739).
Rem. On rencontre ds la docum. le sens arg. « sentir mauvais » (cf. Bruant 1901).
Prononc. et Orth. : [fwazɔne], (il) foisonne [fwazɔn]. Enq. : /fwazon/ (il) foisonne. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 ne pooir fuisoner (a) « ne pouvoir suffire (à) » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 14689), seulement en anc. norm., v. T.-L.; 2. 1160-74 « être abondant (ici : être nombreux, en parlant de personnes) » (Id., Rou, éd. A. J. Holden, III, 7786). Dér. de foison* (1 au sens de « ressource »); dés. -er. Fréq. abs. littér. : 174. Bbg. Chautard (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 607.