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FLAMENCO, subst. masc. et adj.
I.− Subst. masc. Chant populaire de l'Andalousie tendant à une certaine expression dramatique avec une large part d'improvisation malgré quelques formules traditionnelles (d'apr. Pinch. Mus. 1973). Un chanteur de flamenco. Si l'on cultive des tulipes en Hollande, si l'on improvise des flamencos en Espagne, nous en sommes tous enrichis en l'homme (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 372).
II.− Adj. Andalou d'origine gitane.
A.− [En parlant de choses en rapport avec la mus. et la danse] Le chant flamenco. M. Escudero (...) reste le protagoniste inégalé de la danse masculine suivant le rite flamenco (Levinson, Visages danse,1933, p. 194).D'une voix extraordinairement perçante et déchirée, elle se lamente, chantant à l'espagnole, sur le mode flamenco (M. Leiris, Biffures,Paris, Gallimard, 1948, p. 127):
Il voudrait que fût fondé un conservatoire de danse castiza, pour maintenir les traditions de la pure danse andalouse (...) et bien marquer que l'Espagne revendique officiellement comme une de ses richesses l'art flamenco. Montherl.,Pte Inf. Castille,1929,p. 669.
B.− [En parlant de pers., d'attributs de la pers.] Leur élégance naturelle était mise en valeur par la coquetterie nationale : spontanément flamencos, ils prenaient garde de le rester (Montherl., Bestiaires,1926, p. 414).La petite veste andalouse, le pantalon collant, la ceinture noire et le chapeau flamenco (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 155).Une de ces belles voix de chanteur flamenco (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963p. 168).
Subst. masc.
1. [Désigne une pers.] Entendre deux de ces flamencos, deux de ces errants qui ont commencé par chanter sur les chemins et qui sont devenus de célèbres bardes (Loti, Reflets,1899, p. 124).Le type parfait du « flamenco » andalou, c'est-à-dire du bon vivant intrépide et débrouillard (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963p. 114).
Rem. Mus. 1976 indique que le mot est ,,appliqué en Andalousie, avec une nuance flatteuse, aux personnes gaillardes, surtout si leur type est apparenté à celui des gitans``.
2. Sorte de chapeau plat à larges bords. Le paysan coiffé d'un flamenco beige ou gris perle (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963p. 139).
REM.
Flamenca, subst. fém.Danse populaire andalouse accompagnant le chant. Au-dessus du duel, comme le danseur environne de cercles sa compagne dans la « flamenca », tournait avec une lenteur affreuse un épervier (Montherl., Bestiaires,1926, p. 435).
Prononc. : [flamεnko] ou [-mε ŋko]. Étymol. et Hist. 1. Subst. 1890 « langue des gitans » (Richepin, Cadet, p. 8 : grâce à sa connaissance de l'espagnol et surtout du flamenco); 1899 « gitan » (Loti, loc. cit.); 1927 « danse, musique populaire des gitans » (Arnoux, Renc. Wagner, p. 29); 2. adj. 1929 (Montherl., Pte Inf. Castille, p. 662 : chants flamencos). Mot esp. attesté dep. 1870 au sens de « gitan » (A. Machado y Alvarez [sous le pseudonyme de Demófilo] d'apr. H. Schuchardt ds Z. rom. Philol. t. 5, p. 250), prob. choisi pour désigner les gitans parce qu'ils étaient venus des Flandres, flamenco « originaire des Flandres » (xvies. d'apr. Al.) étant lui-même empr. au néerl. flaming (H. Schuchardt, ibid., p. 251). Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. Quem. DDL t. 6.