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FIRMAMENT, subst. masc.
A.− HISTOIRE
1. [Dans la cosmol. biblique] Espace céleste séparant les eaux supérieures des eaux inférieures. Les colonnes du firmament (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 150).Celui-ci [le Dieu de l'Évangile] est « autre chose » que l'univers, il est même « quelqu'un d'autre » que le créateur du firmament (Philos., Relig., 1957, p. 3412).
2. [Dans les anc. cosmol.] Huitième ciel dans lequel sont placées les étoiles fixes. Les figures savantes des astrologues étaient presque aussi naïves. On y voyait (...) les sept sphères des planètes, puis le firmament ou ciel fixe (France, Vie littér.,1891, p. 216).
B.− Littéraire
1. Voûte des cieux. Le firmament, où s'éteignent les pâles étoiles, semble une coupole de saphir (Du Camp, Nil,1854, p. 272).L'après-midi a été couvert et la fin du jour pluvieuse. Mais à cette heure, le firmament est purement étoilé (Amiel, Journal,1866, p. 215):
Connais le poids d'une palme (...) Admire comme elle vibre, Et comme une lente fibre Qui divise le moment, Départage sans mystère L'attirance de la terre Et le poids du firmament! Valéry, Charmes,1922, p. 154.
SYNT. Clair, noir, sombre firmament; firmament azuré, bleu, étoilé, profond, vermeil.
Dans un cont. métaph. (Quasi-)synon. ciel (v. étoile I C au fig.).Le luxe des grands seigneurs modernes, étoiles éphémères du firmament parisien (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 341).Il [Foch] ne voyait pas sans une certaine amertume monter dans le firmament politique l'étoile de M. Clemenceau (Joffre, Mém.,t. 2, 1931, p. 248).
2. Espace cosmique. Du haut de ce firmament inconnu que le spiritualisme a fait, les anges de Jean-Paul Richter étendront leurs ailes blanches (Quinet, All. et Ital.,1836, p. 35).Là-haut est ma demeure, j'y monte sur un rayon de soleil, au milieu des feux célestes je traverse les firmaments (Flaub., Tentation,1849, p. 403).
REM.
Firmamentale, adj. fém.,hapax. Ils allaient lentement, séduits par la beauté firmamentale (La Varende, Sorcière,1954, p. 24).
Prononc. et Orth. : [fiʀmamɑ ̃]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1119 (Ph. de Thaon, Comput, 2784 ds T.-L.). Empr. au lat. chrét. firmamentum (de firmare « rendre ferme, solide ») désignant la voûte céleste à laquelle les astres semblent fixés tandis qu'en lat. class. le mot avait le sens de « soutien, appui (au propre et au fig.) ». Fréq. abs. littér. : 763. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 589, b) 1 444; xxes. : a) 968, b) 531. Bbg. Gilliéron (J.). Les Conséquences d'une collision lex... Paris, 1921, t. 20, pp. 55-74.