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* Dans l'article "FINI, IE,, part. passé et adj."
FINI, IE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de finir*.
II.− Emploi adj.
A.− Achevé, arrivé ou conduit à son dernier état.
1. [En parlant d'une chose]
a) Conduit à sa fin, achevé une fois pour toutes. Travail, ouvrage fini. Voilà enfin ce long épisode fini (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 18).Avec elles [les semailles] les grands travaux sont finis (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 252).
[Ds des expr. signifiant qu'un terme définitif est atteint]
C'est fini. Lorsqu'un savant allemand a traité un point d'histoire, c'est fini à tout jamais (Bloy, Journal,1900, p. 397).Mais que c'est bon aussi de mourir! Alors que c'est bien fini et que s'étend sur nous peu à peu l'obscurcissement comme d'un ombrage très obscur (Claudel, Annonce,1912, IV, 3, p. 95).
Rem. Pour la formule n, i, ni, c'est fini, cf. Quem. DDL t. 15.
C'en est fini de + subst. ou inf. Aujourd'hui, c'en est fini en littérature de la religion de la famille (Goncourt, Journal,1879, p. 28).La vie serait trop intolérable avec la certitude que c'en est fini de comprendre et que le même point d'interrogation est pour toujours posé sur l'horizon (Bourget, Essais psychol.,1883, p. 63).
Fini de...! [Avec inf.] Jusqu'ici on a parlé des paysans pour raconter des histoires comiques. Maintenant, fini de rire! (Renard, Journal,1906, p. 1078).
Fini...! [Avec subst.] Mais adios! Fini, le coprah! Fini, le caoutchouc! (Claudel, Part. midi,1949, III, p. 1125).
b) En partic. [En parlant d'une œuvre d'art] Achevé dans le dernier détail. Synon. fignolé; anton. ébauché, esquissé.C'est une toile lumineuse où tous les personnages et les objets prennent un relief étonnant. C'est fini en diable et c'est spacieux (Huysmans, Art mod.,1883, p. 169).Le cliché m'avait frappé par son aspect d'ouvrage de précision, fini et étincelant (Camus, Étranger,1942, p. 1202).
Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Qualité de ce qui est achevé dans le dernier détail, à la perfection. Objections qu'on serait tenté d'élever sur le manque d'ordre, l'insuffisance et le peu de fini d'objets aussi essentiels (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 861).Un paravent japonais d'un fini précieux (Zola, Nana,1880, p. 1348).Ses yeux étincelants qui semblaient lui sortir de la figure, voyaient tout, réglaient tout, assuraient dans « le dîner au Grand-Hôtel » aussi bien le fini des détails que l'harmonie de l'ensemble (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 691).
2. [En parlant d'une pers.] Qui pousse une qualité (bonne ou mauvaise) à son plus haut degré. Même dans un homme comme Hugo, politicien fini, pourri de politique (Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 749).C'est un troupier fini et qui ne bavarde pas sur le service (Bourget, Sens mort,1915, p. 37).
B.− Qui a fait son temps, usé.
1. [Au physique]
a) [En parlant de choses] Costume fini. Et pourtant, autour d'eux, c'étaient des aspects de non-vie, de monde fini ou pas encore créé (Loti, Pêch. Isl.,1886, p. 62).Mais on sent que ce n'est pas une raison, et que c'est déjà vieux, fini (Renard, Journal,1900, p. 562).
b) [En parlant d'une pers.] Synon. usé, vidé (fam.).Il ne produit rien. On dit qu'il est « fini » (Rolland, Beethoven,1937, p. 92).Synon. condamné.Il dit qu'il est fini, qu'il ne guérira pas (Martin du G., J. Barois,1913, p. 249).
2. [Au moral] Déconsidéré, perdu de réputation. On racontait tout haut un scandale affreux. Ce pauvre Vandeuvres était fini (Zola, Nana,1880, p. 1405).J'achève de me perdre dans l'opinion... Je suis un homme fini (Curel, Nouv. idole,1899, III, 2, p. 238).
C.− PHILOS. et cour. Limité, délimité. Anton. illimité, infini.Tout devoir est fini. Il est limité par les autres devoirs (Durkheim, Divis. trav. soc.,1893, p. 218).Je ne dispose plus que d'un nombre fini de termes pour exprimer les nuances en nombre infini que mes impressions pourraient revêtir (H. Poincaré, Valeur sc.,1905, p. 224).L'homme, par suite de sa place limitée dans l'univers, être relatif et fini par essence (Martin du G., J. Barois,1913, p. 455).
Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Fait d'être limité, ce qui est limité. Car dans le premier cas, la raison disparaît devant la foi, comme le fini devant l'infini (Renan, Avenir sc.,1890, p. 65).La notion de l'infini peut-elle être donnée par le fini, s'il ne contient pas un principe d'infini? (Montherl., Olymp.,1924, p. 261).
MATHÉMATIQUES
Ensemble fini. Qui est constitué par un nombre limité d'éléments. Le nombre cardinal, qui a son origine dans le dénombrement des ensembles finis, a été étendu aux ensembles infinis (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 16).
Nombre entier fini. Que l'on peut ,,obtenir par l'addition de l'unité à elle-même, soit unique, soit répétée un nombre de fois tel que l'une de ces répétitions soit la dernière`` (Lal. 1968). Ce rang doit venir après tous les rangs numérotés par des entiers finis (Gds cour. pensée math.,1948, p. 192).
Nombre réel fini. ,,Inférieur à quelque nombre entier fini`` (Lal. 1968).
Grandeur finie. Mesurable par un nombre réel fini. Mathématiciens et philosophes se heurteront sans succès au paradoxe de la grandeur finie composée d'une infinité de points dépourvus de grandeur (Bourbaki, Hist. math.,1960, p. 40).
REM. 1.
Finitisme, subst. masc.,philos. Système de pensée d'après lequel tout est limité. L'esprit tantôt nie aveuglément l'infini actuel au nom d'un finitisme sans conviction (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 41).
2.
Finitiste, adj. et subst.,philos. a) Adj. Qui admet le principe du finitisme. Analyse finitiste. La pensée moderne, qu'elle soit panthéiste, agnostique ou finitiste (Dict. théol. cath.t. 4, 1repart., 1920, p. 1295).b) Subst. masc. Partisan du finitisme. Classer les mathématiciens en finitistes et infinitistes (E. Borel, Paradoxes infini,1946, p. 8).
Prononc. et Orth. : [fini]. À propos du fém., on notait : ,,Les voyelles suivies d'un e muet final sont généralement fermées et quelque peu plus longues que si elles étaient seules (...) Les voyelles é, e(r), i, eu, u sont légèrement plus brèves [que les voyelles correspondantes suivies, dans l'orth., d'un e muet final], mais néanmoins fermées; ou est moyen`` (Rouss.-Lacl. 1927, pp. 140-142. Ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér. : 11 683. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 11 496, b) 19 576; xxes. : a) 20 617, b) 16 987. Bbg. Duch. Beauté. 1960, pp. 138-139. − Quem. DDL t. 15.