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FIACRE, subst. masc.
A.− HIST. DES TRANSP. Voiture de louage tirée par un cheval et conduite par un cocher, que l'on utilise à la course ou à l'heure. Le fiacre se trouvait devant la place des fiacres du Jardin-des-Plantes (Balzac, Splend. et mis.,1847, p. 628).J'arrivai modestement en fiacre, selon mes moyens et mes habitudes, et je fis arrêter devant la porte, qui ne s'ouvrait pas pour de si minces équipages (Sand, Hist. vie,t. 3, 1855, p. 123).Trois frères associés exploitaient ensemble une petite compagnie de fiacres (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 35):
1. ... un fiacre arrêté dans un encombrement de voitures, au milieu du pont. Un lamentable fiacre à galerie, traîné par une haridelle efflanquée un de ces maraudeurs qu'on trouve aux gares; sur le véhicule antédiluvien ballotait une malle rustique, au couvercle garni de poil de chèvre. Une lumière brillait à l'intérieur de la roulotte... Vogüé, Morts,1899, p. 307.
En partic. Fiacre électrique. Voiture à traction électrique. Paris, Londres, New-York ont aujourd'hui leurs fiacres électriques (A. Soulier, Gdes applic. l'électr.,1916, p. 175):
2. Grand constructeur de fiacres électriques, Jenatzy avait utilisé le châssis d'une de ses machines, qu'il avait recouvert d'une carcasse en alliage léger, cylindrique et pointue aux deux bouts. C'était la fameuse Jamais-contente, exposée maintenant au Musée de la Voiture de Compiègne. Toutes ces prouesses étaient naturellement faites pour gonfler d'espoir le cœur des partisans de la voiture électrique... Rousseau, Hist. transp.,1961, p. 482.
Loc. verbales fig., fam., vx.
S'atteler à son fiacre. Se fixer à une occupation, travailler. Je travaille jusqu'à 8 heures; à 8 heures, je dors encore une heure et demie; puis (...) je m'attelle à mon fiacre jusqu'à 4 heures (Balzac, Corresp.,1833, p. 262).
Mener son fiacre. Mener tranquillement son affaire, poursuivre son chemin. (Quasi-)synon. mener sa barque.M. Walewski (...) me fait grise mine; mais cela ne m'empêche pas de mener mon fiacre (Mérimée, Lettres à une inconnue,t. 2, 1870, p. 150).
B.− P. méton., vx. Le cocher d'un fiacre. Ce fiacre nous a bien menés, donner pour boire à un fiacre (Ac.1835, 1878).Le fiacre, jurant, nous arrêta devant une maison à trois étages (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 80).Carlos (...) dit au fiacre en le payant : « Palais-Royal, au perron! » (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 210):
3. Montez donc, vous allez être renversé! En effet, les cochers s'impatientaient, poussaient leurs chevaux, au milieu d'un vacarme; et il monta, étourdi; et elle l'emporta (...) dans le petit coupé de satin bleu, assis à moitié sur les dentelles de sa jupe; tandis que les fiacres rigolaient de l'enlèvement, en prenant la queue, pour rétablir la circulation. Zola, Œuvre,1886, p. 272.
Loc. verbales fig., fam., vx. Jouer, parler, chanter comme un fiacre (Ac.1798-1878).Fort mal. Je conviens avec Racine que ce Scarron écrit comme un fiacre (France, Vie littér.,1888, p. 52).
Prononc. et Orth. : [fjakʀ ̥]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1650 (Mén.). Du nom de saint Fiacre, patron des jardiniers, dont l'effigie se trouvait, au xviies., sur l'enseigne d'un hôtel de la rue St-Antoine à Paris, devenu maison de louage de carrosses. Fréq. abs. littér. : 1 261. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 325, b) 3 532; xxes. : a) 2 424, b) 880. Bbg. Letessier (F.). Notes lexicol. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 118. − Migl. 1968 [1927], p. 131.