Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
FEURRE, FOUARRE, subst. masc.
Vx. Paille de céréales. Quant aux meurtres commis en famille, s'il est permis de se servir de cette expression, on ne s'en souciait pas plus, dit un contemporain, que d'une gerbe de feurre, à moins qu'ils n'eussent été accompagnés de circonstances par trop cruelles (Balzac, Enf. maudit,1831, p. 340).Je descendis à la chambre de la ferme. Elle n'était éclairée que par des feurres de maïs et des coques de faséoles qui flambaient au foyer (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 340).
En partic. Paille longue utilisée pour empailler les sièges, couvrir les habitations rurales (ds Ac. 1835-1932, Littré, Rob.).
Prononc. et Orth. : [fœ:ʀ], [fwa:ʀ]. DG transcrit encore, en outre, fœrre [fwε:ʀ]. Pour Land. 1834 et Gattel 1841 l'r est prononcée « forte ». Le mot est admis ds Ac. 1762-1932, s.v. feurre, les formes fœrre, foarre, fouarre étant considérées comme vieillies ou dialectales ds Ac. et ds le reste des dict. généraux. Étymol. et Hist. 1. 1160-74 fuerre « fourrage pour les animaux » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 2175); début xvies. [date du ms.] fouare « id. » (Déclaration de la loy et eschevinage de Corbie, Mém. de la Soc. des antiq. de Pic., I, 290 ds Gdf.); 2. a) ca 1165 fuerre « paille » ([Chr. de Troyes], G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1873); cf. 1292 la rue au Fuerre (La Taille de Paris, éd. H. Géraud, p. 47); b) 1756 feurre « paille longue servant à empailler les chaises » (Encyclop. t. 6). De l'a. b. frq. *fodar « fourrage pour les animaux », cf. le m. néerl. voder « id. » (Verdam), a. h. all. fôtar « id. » (Graff t. 3, col. 378-379), all. Futter « id. », lat. médiév. foderum « fourrage pour les chevaux » (805 ap. Nierm., p. 438). Dès le xiiies. ce mot gêné par son homonymie avec fuerre (v. fourreau), a été remplacé par fourrage*. (Cf. FEW t. 15, 2, p. 152). Fréq. abs. littér. Feurre : 3.