| ![]() ![]() ![]() ![]() FEUILLETÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. masc. I.− Part. passé de feuilleter*1 et 2. II.− Emploi adj. [Correspond à feuilleter2] A.− [En parlant d'une roche] Qui présente l'aspect de feuillets, qui se divise ou est composée de feuillets, de lames minces superposées. Texture feuilletée ou lamelleuse. Une substance calcaire, d'un tissu tantôt feuilleté, et tantôt aussi dense et aussi dur que le marbre (Cuvier, Anat. comp.,t. 1, 1805, p. 115).Des croupes d'ardoises feuilletées et fines comme des soies brillent au soleil (Hugo, Rhin,1842, p. 268).Des schistes rouges et cœur de pigeon, ou violet sombre, à texture feuilletée, qui paraissent saigner (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 176). B.− [En parlant d'une pâte ou d'un gâteau] Qui a levé en minces feuilles superposées. Pâte feuilletée. Des gâteaux, des pains très minces et feuilletés (Gobineau, Nouv. asiat.,1876, p. 304).« Lou pastis d'Armagnac », gâteau savoureux, pesant à la fois et feuilleté, imbibé de fine graisse d'oie (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 19). III.− Emploi subst. Pâtisserie en pâte feuilletée. Un feuilleté aux amandes. On leur servait des galettes, des feuilletés normands, des tartes en bateaux, remplies de cerises comme des perles de corail, des « diplomates » (Proust, Sodome,1922, p. 1001): Çà et là, elles [les clientes de la pâtisserie] choisirent, picotèrent petits fours et tartes pour emporter. Au moment de payer elles s'éparpillaient encore en politesses et puis prétendirent s'offrir mutuellement des petits feuilletés à croquer « tout de suite ».
Céline, Voyage,1932, p. 472. Fréq. abs. littér. : 201. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 179, b) 523; xxes. : a) 289, b) 246. Bbg. Arveiller (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 279. − Gohin 1903, p. 378. − Quem. DDL t. 14. |