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FERVEUR, subst. fém.
A.− RELIG. État d'âme passionné d'une personne qui éprouve ardeur et zèle religieux; p. méton. manifestation de cet état d'âme. Communier, prier avec ferveur. (Quasi-)synon. dévotion.La mère Saverini alla se confesser et communia un dimanche matin, avec une ferveur extatique (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Vendetta, 1883, p. 121):
1. Je repensai soudain à mon éveil religieux et à mes premières ferveurs; à Laura et à cette école du dimanche où nous nous retrouvions, moniteurs tous deux, pleins de zèle et discernant mal, dans cette ardeur qui consumait en nous tout l'impur, ce qui appartenait à l'autre et ce qui revenait à Dieu. Gide, Faux-monn.,1925, p. 1009.
B.− P. ext. Élan d'un cœur passionné et enthousiaste. Synon. chaleur, exaltation.Vous ne connaîtrez point la ferveur de la danseuse qui livre une danse, laquelle ne lui sera point rendue (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 656).Il [Malraux] ne mâche pas les mots à cette foule venue pour entendre des paroles consolantes. « Toute la question est de savoir si nous arriverons à transformer la ferveur révolutionnaire en discipline révolutionnaire... » (Mauriac, Journal 2, 1937, p. 203).
En partic. Enthousiasme et ardeur passionnée qui entraînent une adhésion admirative pour (un auteur, une œuvre littéraire ou artistique). Toutes les fois que Dante est proposé à ma ferveur, je crois entendre le plus homicide de tous les démons (Bloy, Journal,1899, p. 374).Il semble qu'on lise avec ferveur et profit les « Illuminations » et « Une Saison en enfer » (Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 161):
2. ... il [Georges Duhamel] est tout affectif. Sa propre pente devait nécessairement le conduire à épouser avec ferveur les philosophies qui exaltent la sensibilité et rabaissent l'intelligence. Massis, Jugements,1924, p. 172.
REM. 1.
Fervide, adj.,rare. Bouillonnant. Le flot rumoreux, fervide (...) Renverse et démolit sous ses brusques saccades (Pommier, Océanides,1839, p. 33).
2.
Fervidité, subst. fém.,rare. Qualité de ce qui brûle, de ce qui est ardent. La fervidité du feu, la transparence de l'aquarelle (Montesquiou, P. Hellen,1913, p. 26).
Prononc. et Orth. : [fε ʀvœ:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin du xiies. « ardeur, feu » (Job, éd. W. Fœrster, p. 367, 20 : fervor de droiture); spéc. fin du xiies. « zèle religieux » (Sermon de Saint Bernard, éd. W. Fœrster, p. 61, 6 : fervor de devotion). Empr. au lat. class. fervor « bouillonnement, chaleur, ardeur (propre et fig.) ». Fréq. abs. littér. : 1 017. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 842, b) 643; xxes. : a) 1 300, b) 2 480. Bbg. Angelet (Ch.). La Néol. d'A. Gide. In : Congrès de l'Assoc. Internat. des Ét. Fr. 24. 1972. juill. Cah. de l'Assoc. internat. des ét. fr. 1973, no25.