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FERMETURE, subst. fém.
A.−
1. Action de fermer (une porte, un verrou, un robinet); résultat de cette action. Le jeune rédacteur (...) reprit la porte (...) s'assura qu'il n'y avait aucune possibilité de fermeture ou d'ouverture du verrou (...) et s'assura qu'on avait retrouvé la clef dans la serrure (G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 34).
2. (Action de fermer un lieu entraînant la) cessation momentanée ou définitive de l'activité qui s'y exerce.
a) [La cessation est momentanée] Fermeture d'un bureau, d'un magasin; fermeture annuelle :
1. ... le personnel enfermé venait de commencer l'inventaire. On avait retiré les boutons des portes, des gens s'arrêtaient sur le trottoir, regardant par les glaces, étonnés de cette fermeture, lorsqu'on distinguait à l'intérieur une activité extraordinaire. Zola, Bonh. dames,1883, p. 652.
Expr. fig. Faire la fermeture. Être présent au moment où l'on ferme un local (cf. A. Simonin, Cave se rebiffe, 1954, p. 120).
b) [La cessation est durable] Synon. faillite.Les mineurs de fer (...) se sont mis en grève pour protester contre la fermeture de certains puits (Reynaud, Syndic. Fr.,1963, p. 143):
2. La fermeture d'un petit atelier ne cause que des troubles très limités, qui cessent d'être sentis au-delà d'un petit cercle; la faillite d'une grande société industrielle est, au contraire, une perturbation publique. Durkheim, Divis. trav.,1893, p. 203.
c) [Par décision admin.]
Fermeture des écoles. Créations et ouvertures, suppressions et fermetures de classes et d'écoles (Encyclop. éduc.,1960, p. 109).
Fermeture d'un établissement. Synon. interdiction.Le décret-loi du 29 décembre 1851 donnait toute autorité au Préfet pour réglementer l'établissement ou la fermeture des débits (Baradat, Organ. préfect.,1907, p. 332).Les saisies, les amendes succèdent aux fermetures obligatoires et aux poursuites : il ne faut pas heurter de front le trust du théâtre (Brasillach, Corneille,1938, p. 86).
Fermeture d'un port. Interdiction d'entrée ou de sortie d'un port (cf. Le Clère 1960). Synon. blocus, embargo.
d) [Correspond à fermer II D 2 b] Terme auquel cesse une activité. Synon. clôture.L'heure de l'ouverture et de la fermeture du scrutin est décidée par l'Assemblée (Lidderdale, Parlement fr.,1954, p. 158).
Fermeture de la chasse. Date à partir de laquelle la chasse n'est plus autorisée. Le Préfet peut fixer des dates différentes d'ouverture ou de fermeture de la chasse (Baradat, Organ. préfect.,1907p. 316).
3. Emplois spéc.
a) PHONÉT. Qualité des phonèmes dits fermés (cf. fermé I A 4 c). Cf. Mar. Lex. 1933.
b) TECHNOL. Fermeture d'un circuit électrique. État d'un appareil, d'un circuit, tel que le courant les parcourt sans solution de continuité. Un thermostat, placé dans le tambour chauffé, commande l'ouverture et la fermeture du circuit électrique alimentant la résistance chauffante (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 90).
B.−
1. Pièce ou dispositif qui sert à fermer (un local, un meuble, etc.). Fermeture automatique. Une toilette à fermeture compliquée, ornée d'appareils en cuivre (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 49).
En partic. Ce qui empêche le passage :
3. ... j'envie ta demeure − au fond d'un jardin − derrière tant de fleurs. Une porte qui est une fermeture; ici les portes sont des ouvertures et pour permettre que l'on circule. Gide, Corresp.[avec Valéry], 1892, p. 156.
2. Dispositif qui sert à rapprocher et fixer (les) deux parties (d'un bijou, d'un vêtement). Tu as brisé la fermeture de sa rivière (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Parure, 1884, p. 459).Synon. fermoir.
En partic., COUT. Fermeture éclair*. V. blouson ex. 2.
3. ARCHITECTURE
a) Tablier de tôle qui ferme l'entrée d'une cheminée. (Cf. Noël 1968). Sa haute cheminée gothique dont le panneau de fermeture est le dossier armorié du siège de Jean Sans Peur (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 308).
b) ,,Pierre qui couronne le haut d'une souche de cheminée, en pierre ou en briques`` (Chesn. 1857).
C.− Au fig. Caractère d'une personne qui est fermée, qui n'est pas réceptive aux choses et aux êtres. On ne pourra jamais mesurer l'immensité de la fermeture aux choses d'art et de littérature (...) chez un homme tel que Bardoux (Goncourt, Journal,1882, p. 214):
4. La manifestation des idées et des impressions est inhibée; il en résulte une certaine fermeture, au moins de la réserve, parfois de la taciturnité. Mounier, Traité caract.,1946, p. 298.
Prononc. et Orth. : [fε ʀməty:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [Fin xies.] judéo-fr. [fremedures] (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, 476); ca 1170 « fermeture supérieure (d'une construction) » framure (Rois, III, VI, éd. E. R. Curtius, p. 124); 1176-84 fremëure « moyen de fermeture, serrure [?] » (G. D'Arras, Eracle, éd. Raynaud de Lage, 3032); 1180-85 fermëure « forteresse » (Raoul de Cambrai, 5501 ds T.-L.); ca 1190 fermëure « dispositif pour fermer » (M. de France, Purgatoire, 344, ibid.); début xives. fermeture « id. » (Ovide Moralisé, éd. C. de Boer, XII, 1604); xviies. « action de fermer » (La Fontaine ds Trév. 1771). Dér. de fermer*; suff. a. fr. [e]ure (-ure*), fermeture d'apr. fermeté* « forteresse », cf. aussi lat. médiév. firmatura, au xiiies. ds Nierm. Fréq. abs. littér. : 226. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 124, b) 285; xxes. : a) 388, b) 467. Bbg. Archit. 1972, p. 81. − Pauli 1921, p. 97. − Quem. DDL t. 5.