| FELLATEUR, TRICE, adj. et subst. I.− Adj. et subst. (Personne) qui pratique la fellation. Bouche fellatrice. C'est une race infâme [la Rome impériale], abâtardie, athée C'est la réunion des plus horribles choses (...) Gitons efféminés, tribades, fellatrices (Pommier, Océanides,1839, p. 146): ... la prostitution est un péché, la pédérastie est un péché encore plus grave, mais le plus grave de tous les péchés demeure la fellatio; les païens n'en jugeaient pas autrement : fellatio et cunnilingue étaient honteux à leurs yeux parce qu'au lieu de sabrer le fellateur se met au service du partenaire sexuel.
P. Veyne, La Famille et l'amour sous le Haut-Empire romainds Annales, janv.-févr. 1978, t. 33, no1, p. 62. II.− Adj. Qui évoque la fellation. Et qu'est-ce que je viens de vous envoyer là, sinon la plus effrénée, (...) et pernicieuse et fellatrice (...) contre-vérité (Verlaine,
Œuvres posth.,Souv. et fantais., 1896, p. 202).Des substantifs titillateurs et des épithètes fellatrices [comme en ont Juvénal et Martial] dont la mesure est battue par le bâton (...) de Priape (Richepin, Contes décad. romaine,1898, p. 239). Prononc. : [fεl(l)atœ:ʀ]. Étymol. et Hist. 1829 (Balzac, Physiol. mar., éd. M. Bouteron et H. Longnon, t. 32, p. 114). Empr. au lat. de l'époque impériale fellator « qui suce » (de fellatum supin du lat. fellare « sucer, téter »). |