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FAUSSET1, subst. masc.
A.− Timbre vocal (d'une voix d'homme) plus aigu que le timbre normal, dû à une position particulière des cordes vocales qui vibrent seulement sur une partie de leur longueur (cf. Ling. 1972, Mounin 1974). L'émotion avait donné à ma voix je ne saurais dire quel fausset qui fut remarqué de Sa Majesté (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 337).Une voix éraillée, nasillarde, qui, par instants, grimpait au fausset pour lancer un trait de satire (Martin du G., Thib.,Consult., 1928, p. 1065).Il se produisit des mots, émis par une voix masculine prenant son fausset (Queneau, Zazie,1959, p. 58):
1. ... alors que l'effrayant poème avait épuisé le récit des châtiments et des peines, dans le timbre suraigu, dans le fausset d'un petit garçon, le nom de Jésus passait et c'était une éclaircie dans cette trombe... Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 16.
Voix de fausset. Voix ayant ce timbre particulier. Synon. voix de tête.« Que diable dit-il là? » cria mon avocat d'un ton de fausset à déchirer le tympan d'une statue de bronze (Nodier, Fée Miettes,1831, p. 127):
2. Lorsqu'on ne peut plus monter, il existe la ressource de la voix de fausset. Cette voix diffère considérablement des précédents registres par son timbre et par sa technique. L'impression de mordant et de naturel de la voix fait place brusquement à une sonorité flûtée, analogue à celle des voix de femme. Arts et litt.,1935, p. 3610.
En fausset. D'une voix de fausset. On s'étonnait que ces paroles larmoyantes et filées en fausset sortissent de ce grand corps osseux (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Mère aux montres, 1883, p. 367).
B.− P. ell. Voix de fausset. Je vous retire la parole! glapit le fausset du président (Vogüé, Morts,1899, p. 374).Je reconnais le fausset de Phili (on dirait qu'il mue encore) (Mauriac, Nœud vip.,1932, p. 95).
P. ext. Voix très aiguë. MmeGay (...) s'écria avec un fausset d'enthousiasme (Delécluze, Journal,1826, p. 334).J'entendis, au loin, un cri affreux : l'aigre et alarmant fausset de la freusée [sorte de corneille] (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 304).
Prononc. : [fosε]. Étymol. et Hist. 1174-77 (Renart, éd. M. Roques, 4377). Dér. de faux1*, suff. -et* (la voix de fausset donnant l'impression d'être artificielle par opposition à la voix de poitrine, plus naturelle). Fréq. abs. littér. : 73. Bbg. Lew. 1960, p. 163.