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* Dans l'article "FAUFILER2,, verbe."
FAUFILER2, verbe.
A.− Vieilli, emploi trans. Introduire, glisser adroitement (quelque chose ou quelqu'un). Ce matin, à la messe, j'ai eu, un instant, l'idée d'offrir ma pièce du pape au chaisier, pour voir s'il la refuserait. La crainte de désoler quelque dévote riche, à laquelle il l'aurait immédiatement faufilée, m'a retenu (Bloy, Journal,1894, p. 161).La veille du départ, d'Épernon, en grand mystère, avait faufilé à bord une sorte de mendiant merveilleusement déguisé (Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 4).Louis Bastide, faufilant son cerveau entre les visiteurs inquiets et les marchands de médailles, avait repris sa course (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 186).
B.− Usuel, emploi pronom.
1. Se frayer un passage. Synon. se couler.Sept voitures seulement furent remplies (...). Aristide eut l'esprit de se faufiler avec les époux Vieux-noir. Les autres suivaient (Duranty, Malh. H. Gérard,1860, p. 335).Doucement, il était sorti de sa chambre; sur la pointe des pieds, il se faufilait par le vestibule (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 74).Je me faufilai à travers la cohue et je touchai le bras de Paule (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 507).
P. anal. [Le suj. désigne un inanimé concr.] Synon. serpenter.La route se faufile dans un vallon si resserré (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 305).Les ruelles qui se faufilent derrière les grandes résidences (Morand, Londres,1933, p. 177).
2. Au fig.
a) Faire habilement son chemin dans, à travers. Les uns se faufilent dans les difficultés, les autres sont arrêtés tout de suite et doivent mourir (Queffélec, Recteur,1944, p. 119).
b) Souvent péj. S'introduire habilement dans un milieu, entrer en relation avec des personnes plus ou moins estimables. Synon. s'immiscer, s'insinuer.J'essayerai de me faufiler avec le parti vainqueur (Stendhal, Lamiel,1842, p. 121).L'occasion était belle de se faufiler à la cour à la suite du plus grand musicien et du plus grand poète du siècle (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 215):
La vue de quelques écus n'aurait pas fait peur à la Poule-Courte. Mais enfin elle démangeait surtout de se faufiler dans une bonne maison et d'y être au temps du jeune ménage comme une marmite montée. Pourrat, Gaspard,1930, p. 104.
REM. 1.
Faufilé, ée, part. passé,adj. et subst., rare. a) Emploi adj., littér. Alban passa la main sous la sangle de sa selle, (...) et pour ce geste, où il y avait en effet quelque chose d'une caresse faufilée, la jument frissonna comme une femme (Montherl., Bestiaires,1926, p. 406).b) Emploi subst. Personne qui a réussi à s'introduire dans un milieu. Claudius Popelin, l'émailleur, un faufilé partout, un artiste devenu riche et resté amer (Goncourt, Journal,1868, p. 410).
2.
Faufilement, subst. masc.Fait d'introduire habilement quelqu'un ou quelque chose. Zola a une « gens » de jeunes fidèles, dont le malin écrivain entretient et nourrit du reste l'admiration, l'enthousiasme, la flamme par l'octroi de correspondances à l'étranger, le faufilement bien payé dans les journaux où il règne en maître (Goncourt, Journal,1879, p. 23).
Prononc. et Orth. Cf. faufiler1. Étymol. et Hist. I. 1684 faufilé (Boislisle, Corresp. des contrôleurs gén., I, 15 ds DG); 1690 faufiler (Fur.). II. 1694 pronom. « s'insinuer, s'introduire (dans une foule, une société) » (E. Boursault, Les mots à la mode, sc. 4, p. 10); 1823 id. « se glisser adroitement à travers des obstacles » (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 340). Altération de forfiler (1348 fourfiler ap. Dehaisnes, Hist. de l'art en Flandre, I, 366 ds Delb. Rec.) composé de fors* et de filer* sous l'infl. de faux*. Fréq. abs. littér. : 241. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 82, b) 324; xxes. : a) 380, b) 548. Bbg. Quem. DDL t. 5.