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FASHIONABLE, adj.
Vieux
A.− [En parlant d'une chose] Qui est élégant, conforme au bon ton de la fashion. Un vélin azuré qui par toute la chambre Jette une fashionable et suave odeur d'ambre (Gautier, Albertus,1833, p. 155).Bâtie avec le mauvais goût de l'architecture impériale, l'habitation fashionable et vaste du comte et de la comtesse de Morcerf (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 562).Les gens du peuple (...) ont peur des restaurants fashionables (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 173):
... il y a une nécessité de rapprochement entre tous les membres du high life, qu'ils appartiennent au foyer même de toutes les élégances, Paris, ou qu'ils soient répandus dans les différents centres de la vie fashionable. Mallarmé, Dern. mode,1874, p. 765.
Emploi subst. à valeur de neutre. Les Anglais ont la manie de mêler le fashionable au gothique (Hugo, Corresp.,1828, p. 448).
B.− [En parlant d'une pers., d'un groupe soc.] Qui est à la mode, qui suit la fashion, la mode; qui se rapporte au beau monde. Une charmante figure de brillant et fashionable officier (Sue, Atar Gull,1831, p. 20).Comme elle était hardie et passait pour être bien en cour, elle était devenue extrêmement fashionable (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 103).
Emploi subst. Comme les fashionables du jour, il s'était contenté de suspendre à sa montre une seule chaîne d'or (Musset, Le Temps,1831, p. 76).En 1822 le fashionable (...) devait avoir quelque chose de négligé dans sa personne (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848p. 101).
Faire le fashionable. Il te sied bien de faire le fashionable (que le diable soit des mots anglais!) quand tu ne peux pas payer ton tailleur! (Musset, Il ne faut jurer,1840, p. 97).
Rem. On rencontre ds la docum. fashionablement, adv., rare et vx. De manière fashionable. Les auteurs de ces charmantes tueries étaient de braves fils de famille, très débonnaires et de bonne société, gantés de blanc, fashionablement myopes, − se nourrissant plus volontiers de beefteacks que de côtelettes d'homme, et buvant plus habituellement du vin de Bordeaux que du sang de jeune fille ou d'enfant nouveau né (Gautier, Mlle de Maupin, t. 1, 1835, préf., p. 14).
Prononc. et Orth. : [fε ʃ œnεbl] ds Warn. 1968, [faʃ ənεbl] ds Lar. Lang. fr. Ces prononc. s'inspirent de l'angl. Cf. aussi ds DG qui transcrit néanmoins la finale [-nabl]. Plus francisé [faʃjɔnabl] ds Littré, ds Passy 1914, ds Barbeau-Rodhe 1930 (qui sans le transcrire note qu'on prononce aussi à l'angl.). Ds Besch. 1845 (contrairement à fashion*) et ds DG (1revar.) on donne, à la fr. [fazjɔnabl]. L'adj. est admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1793 subst. « personne élégante (de la ville) » (Mmede Staël, Corresp. gén., II, 426, Pauvert ds Quem. DDL t. 12); 2. 1804 adj. beaucoup d'Anglais fashionables « qui suivent la mode élégante, qui affectent les manières du beau monde » (Saint-Constant, Londres et les Angl., III, p. 177 ds Bonn.). Angl. fashionable « id. » (dér. de fashion, suff. -able) dep. 1606. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Bruneau (Ch.). Noms créés au moy. du suff. -ment... In : [Mél. Orr. (J.)]. Manchester, 1953, p. 31. − Duch. Beauté. 1960, p. 147. − Gall. 1955, p. 86, 216, 219. − Klein (J. R.). Le Vocab. des mœurs de la Vie parisienne sous le Second Empire. Louvain, 1976, p. 39. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 45, 122, 227. − Weil (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. de Philol. fr. 1932, t. 45, p. 19.