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* Dans l'article "SAVOIR2,, subst. masc."
SAVOIR2, subst. masc.
A. −
1. Souvent au sing.
a) Ensemble des connaissances d'une personne ou d'une collectivité acquises par l'étude, par l'observation, par l'apprentissage et/ou par l'expérience. Synon. acquis, bagage (fam.), connaissance(s), érudition, culture, science, instruction; anton. ignorance.Grand, profond, immense, vaste, vrai savoir; savoir approfondi, encyclopédique, étendu, livresque, superficiel, universel; homme de savoir; étendue, profondeur de son savoir; acquérir du savoir; mettre tout son savoir à faire qqc. Ce refuge des livres et du savoir [une abbaye] abritait des ateliers de tout genre (Thierry, Tiers État, 1853, p. 17).Une trop grande richesse de désir ou une certaine nonchalance de l'action nous poussent à nous disperser dans trop de savoir, d'avoir et de savoir-faire accumulés (Mounier, Traité caract., 1946, p. 720).V. abstrait ex. 10.
b) Ensemble de connaissances acquises, d'expériences vécues dans un domaine, dans une discipline, dans une science, dans une profession. Savoir culinaire, intellectuel, scientifique. Quel profond savoir, quelle variété de connaissances ne supposent pas les monuments primitifs de l'Égypte et de l'Inde dans les corporations sacerdotales qui les conçurent! (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 59).
2. Connaissances et compétence dans un art, dans une discipline, dans une science, dans une profession. Synon. art, métier, maîtrise, possession, compétence, expérience, pratique, talent.On remarque dans ses trois toiles [les Hercules du Guide] (...) une outrance de vigueur et une volonté de faire montre d'un grand savoir anatomique (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 103).Il leur apprenait aussitôt des vérités si merveilleuses que beaucoup s'engageaient parmi les maçons du nouvel œuvre comme apprentis, compagnons ou maîtres, selon la mesure de leur savoir (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 35).
3. P. méton.
a) Au plur. Ce que quelqu'un connaît par l'étude, par l'approfondissement, par la recherche. Synon. connaissances:
... je dois mourir. (...) cette certitude est un savoir et non pas une expérience, le plus certain de tous mes savoirs concernant mon avenir, mais seulement un savoir. (...) à la différence de la vie, d'abord révélée par le sentiment, la mort est d'abord découverte par la connaissance... Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 430.
[Suivi d'un déterminatif précisant le champ d'application des connaissances] En dépit de leurs acquisitions limitées, la rationalisation et la quantification des savoirs économiques particuliers peuvent être considérées comme encourageantes (Univers écon. et soc., 1960, p. 4-7).
b) Au sing. Le savoir
α) Vx. Le corps des savants. Synon. la science, les savants. (Ds Rob.).
β) ,,Ensemble des énoncés verbaux compréhensifs et justifiables qui ont été élaborés au cours de l'histoire par les philosophes et par les savants`` (Lafon 1969). Cette sagesse pratique, ce côté positif du savoir, est précisément ce qui distingue les deux célèbres écoles du XVIIesiècle: celle de Descartes (...) et celle de Leibnitz (Ozanam, Philos. Dante, 1838, p. 265).
4. Littér. Le gai savoir. V. gai I B 2.
B. − PHILOS. État de la conscience d'une personne qui sait, qui a pleine connaissance de quelque chose; entendement, connaissance, relation entre le sujet qui pose l'acte de savoir et l'objet de pensée, point d'aboutissement, par opposition à la certitude, à la croyance, à la foi; p. méton., cet objet de pensée; ,,relation entre le sujet connaissant et la proposition connue pour vraie`` (Lal. 1968). Savoir objectif; fondement, limites du savoir. Mais alors que l'imagination de la chose comme existant ailleurs (...) implique un savoir sur la réalité, l'imagination du plaisir implique un savoir sur la valeur (Ricœur,, Philos. volonté, 1949, p. 97).Toute la distance qui sépare le savoir abstrait, conceptuel, générique qu'on a de ces choses à vingt ans et l'intuition gnostique qu'on en prend à soixante quand on les découvre du dedans et que la mort devient notre affaire privée (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 146).
Absol. V. ignorance I A 1 b ex. de Sartre.
REM. 1.
Non-savoir, subst. masc.,philos. La mort apaise la soif de non-savoir (G. Bataille, Exp. int., 1943, p. 172).
2.
Savoir-, élém. de compos.[entrant dans la constr. de qq. subst. masc. inv. (hapax ou fantaisies verbales);] le 2eélém. est un verbe. V. savoir-faire, savoir-vivre et aussi:a)
Savoir-aimer. -Sous cet éclairage, l'érotisme devient l'art suprême de la vie, le savoir-aimer dépassé en splendeur et en intensité le savoir-peindre, le savoir-écrire ou le savoir-bâtir (Paris-Match, 10 févr. 1968ds Gilb. 1971).
b)
Savoir-bâtir. -V. supra ex. de Paris-Match.
c)
Savoir-décliner. -Attendre, attendre... Cela s'apprend à la bonne école, où s'enseigne aussi la grande élégance des mœurs, le chic suprême du savoir-décliner (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 70).
d)
Savoir-dire. -Pour provoquer la curiosité et l'effort, conditions de l'efficacité pédagogique, tout enseignement doit associer le savoir, le savoir-dire et le savoir-faire (L. Cros, Explosion scol., 1961, p. 120).
e)
Savoir-écrire. -Ce texte (...) ne ressemble à aucun autre − il tient des souvenirs d'enfance, de la confidence, du savoir-écrire (Le Point, 21 mars 1977, p. 138, col. 3).
f)
Savoir-être. -Les élèves doivent pouvoir acquérir ou découvrir un savoir-être, à travers les rôles qu'ils adopteront tout au long de leurs études et les responsabilités qu'ils prendront dans le déroulement de celles-ci (B. Schwartz, Réflex. prospectives, 1969, p. 8).
g)
Savoir-lire. -Il a tout vu, tout lu (...) possédant au plus haut point ce « savoir-lire » que le vieux Goethe prétendait modestement avoir passé quatre-vingts ans de sa vie à acquérir (L. Febvre, Du goût class. au foisonnement romant., [1939] ds Combats, 1953, p. 72).
h)
Savoir-manger. -On dîne en beauté à Los Angeles. À côté d'un petit traité de « savoir-manger » californien, Claude Deloffre nous présente quelques palais de la nourriture et leurs surprenants metteurs en scène (City, févr. 1985, p. 54).
i)
Savoir-mourir. -Maîtres charmants du savoir-vivre, Joignez-y le savoir-mourir! (Pommier, Paris, 1866, p. 56).
j)
Savoir-peindre. -V. supra ex. de Paris-Match.
k)
Savoir-rire. -[Les surdoués] Bernard Mabille promu examinateur du « savoir-rire », reçoit chaque jour deux invités et les met à l'épreuve (Télérama, 18 mars 1981, p. 130, col. 1).
3.
-savoir, élém. de compos.;le 1erélém. est un verbe.
Faire-savoir, subst. masc. inv.Le /faire-savoir/ qui présidait à la communication devenait un faire persuasif ayant, à l'autre bout de la chaîne, un faire interprétatif correspondant et opposé. Le changement de perspective ainsi obtenu se résumait en ceci que persuader, s'il reste encore en partie un faire-savoir, est surtout, et en premier lieu, un faire-croire (A.-J. Greimas, Du Sens, t. 2, 1983, p. 115).
Prononc. et Orth.: [savwa:ʀ]. Ac. v. savoir1. Étymol. et Hist. a) 842 savir « fait de savoir, connaissance » (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p. 1); b) fin xes. savier « sagesse » (St Léger, éd. J. Linskill, 23); c) ca 1120 être de grant saveir (St Brendan, éd. I. Short et B. Merrilees, 527); d) ca 1470 « étiquette, fait de savoir se conduire comme il faut » (Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 86). Subst. de savoir1*. Fréq. abs. littér. Savoir2, v. savoir1. Savoirs: 12. Bbg. Brucker (Ch.). Prudentia/prudence aux xiieet xiiies. Rom. Forsch. 1971, t. 83, n o4, p. 467; Sage et son réseau lex. en anc. français... Lille, 1979, pp. 636-689. − Greimas (A.). Du Sens II, Essais sémiotiques. Paris, 1983, pp. 115-133.