| ![]() ![]() ![]() ![]() FAILLE2, subst. fém. A.− 1. GÉOL. Fissure, cassure dans une couche géologique. On y sentait tout un réseau sous-jacent de filets liquides qui, par quelque faille souterraine, devaient s'épancher vers la rivière (Verne, Île myst.,1874, p. 46). − P. anal. Nous, là-haut, regardions filtrer la nuit bleue par les failles de la toiture (Saint-Exup., Courr. Sud,1928, p. 62). 2. MINES. Fente dans un filon. On ne causait que de la veine disparue, glissée sans doute plus bas, de l'autre côté de la faille (Zola, Germinal,1885, p. 1258). B.− Au fig. Défaut, faiblesse. Tu es désintéressé, honnête, loyal, courageux, tu es conséquent avec toi-même; pas une faille! Ah! Ça doit être formidable de se sentir sans reproche! (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 468): 1. ... il y avait dans leur amour quelque chose qui ne serait jamais accompli, un point où ils ne seraient pas en harmonie. Lui, Jean ne soupçonnerait jamais cette faille, mais elle, il lui appartiendrait d'en souffrir.
Daniel-Rops, Mort,1934, p. 180. ♦ Sans faille. Le moindre de ses mouvements respirait la décision, l'élan, une volonté sans faille (Duhamel, Cécile,1938, p. 74). − En partic. Point faible : 2. La question de la génération spontanée était-elle vraiment tranchée par les belles expériences de Spallanzani? Non, certes, si importantes et ingénieuses qu'elles fussent, on doit reconnaître qu'une faille subsistait dans l'argumentation du savant italien.
J. Rostand, Genèse vie,1943, p. 72. Prononc. et Orth. Cf. faille1. Étymol. et Hist. 1. 1130-40 sans faille « sans faute » (Wace, Vie de Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 429); ca 1165 faille « manque, défaut » (B. de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 5361); 2. 1619 mines, wallon faille (Usages suivis à Hornu et à Wasmes ds G. Decamps, Mém. hist. sur l'orig. et le développement de l'industrie houillère, I, p. 413 cité par Ruelle, p. 101). Déverbal de faillir1*. Fréq. abs. littér. : 134. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 309. |