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FÉRU, UE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de férir*.
II.− Emploi adj.
A.− Vx ou littér. [Correspond à férir A] Être féru.Être frappé et, p. ext., blessé :
1. − ... sa force nonpareille à l'épée m'étonne, elle passe les habilités connues (...). Il a fallu toute votre adresse (...) pour n'être point féru grièvement (...). − Il me tarde que ma blessure soit fermée, reprit le duc après un moment de silence, pour le provoquer de nouveau et prendre ma revanche. Gautier, Fracasse,1863, p. 248.
En partic. [En parlant d'un cheval] Ce cheval a le tendon féru (Ac.).
P. ext., dans le domaine de la pathol.Être féru de qqc.Être atteint de quelque trouble, de quelque maladie. Certainement, la pitié s'émeut, plus forte, pour ceux que l'on voit le plus souffrir ou qui sont férus d'affections plus rebutantes (Huysmans, Foules Lourdes,1906, p. 69).
B.− Au fig. Être atteint, touché affectivement, moralement :
2. Il les [ces messages ignomineux] lisait quand même, à titre documentaire, disait-il. Puis il jetait le tout au panier. Il arrivait qu'il se sentît féru dans quelque partie vive et saignante de son être. Il lui fallait alors deux ou trois jours pour digérer sa disgrâce, deux ou trois jours pendant lesquels le rusé lutteur ne laissait pas de chercher d'où lui pouvait venir le coup, en vue de quelque représaille. Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 162.
En partic. (Être) féru d'amour, (être) féru de qqn. (Être) très épris de quelqu'un. Oh! je l'aime déjà tout plein. J'en suis féru; mais il me la faut et je l'aurai (Gautier, Fracasse,1863, p. 186):
3. ... je vais pousser jusqu'à Savonnières pour y ruminer à mon aise un sonnet en l'honneur de la beauté nonpareille qui a blessé mon cœur... Car (...), moi aussi, je suis féru d'amour... Theuriet, Mariage Gérard,1875, p. 131.
P. ext. (emploi le plus cour.). (Être) féru de qqn ou de qqc.(Être) pris d'un vif intérêt pour quelqu'un ou quelque chose. (Être) féru de littérature, de cinéma. Elle avait épousé un sous-lieutenant, en garnison à Vendeuvre, et dont son père était féru (Arland, Ordre,1929, p. 150).Il avait joint, aux cultes de Jeanne d'Arc et de Bossuet, dont il avait toujours été féru, celui de Napoléon (Billy, Introïbo,1939, p. 177).
SYNT. (Être) féru de progrès mécaniques, de chiffres, de plaisirs, de convenances; (être) féru du génie de qqn; (être) féru d'un grand romancier, d'une idée.
Prononc. et Orth. : [feʀy]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 71.