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FÉDÉRÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.
I.− Part. passé de fédérer*.
II.− Adjectif
A.− Qui fait partie d'une fédération politique, qui est organisé en fédération. Il ne leur manque que d'établir entre elles un tribunal et une force coërcitive commune, comme font dans l'intérieur d'une fédération les peuples fédérés (Destutt de Tr., Comment. sur Espr. des lois,1807, p. 129).J'entends par « nation », la totalité de la collectivité fédérée (Scelle, Fédéral. eur.,1952, p. 15):
Comme tout fédéralisme, le fédéralisme américain se caractérise par la superposition sur le même territoire et sur la même population de deux sortes de compétences : compétence de l'État fédéral et compétence des États fédérés ou États-membres. Vedel, Dr. constit.,1949, p. 63.
B.− P. anal. Subordonné à (une instance qui regroupe). On peut se demander si le rôle synthétique des villes doit s'accomplir inéluctablement par l'extension dense ou par l'éparpillement fédéré à un centre d'innervation (Gds ensembles habit.,1963, p. 30).
III.− Subst. masc., HIST. Personne qui faisait partie d'une fédération.
A.− Membre des associations armées qui se formèrent pendant la Révolution de 1789. Leur projet est d'éloigner de Paris les fédérés et les gardes-françaises, ces braves défenseurs de la liberté (Marat, Pamphlets,À ses concitoyens, 1792, p. 307).Nous autres, volontaires nationaux, fédérés de toutes les provinces, avec nos barbes de six mois, nos grands chapeaux usés, nos casques de cuir bouilli, nos guenilles pendantes (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 131).
En partic. Délégué à la fête de la Fédération de 1790. Les millions d'âmes harmonieuses qui se pressaient en Quatre-vingt-dix autour de l'autel des fédérés (France, Dieux ont soif,1912, p. 43).
B.− Volontaire de la Garde nationale pendant les Cent-Jours. Les fédérés de 1815. On eût appelé la garnison de La Rochelle, composée de quatre bataillons de fédérés, qui offraient leurs services (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 31).M. Portalis (...), fédéré pendant les Cent-Jours, rampant aux pieds de la légitimité dont il parla comme aurait rougi de parler le plus ardent rovaliste, aujourd'hui prodiguant sa banale adulation à Philippe, reçut les sceaux (Chateaubr., Mém.,t. 3, 1848, p. 296).
C.− Soldat de la Commune, opposé aux Versaillais, pendant l'insurrection de Paris, en 1871. Des obus, cette fois-ci, tirés par les Fédérés sur les positions conquises par les Versailles (Goncourt, Journal,1871, p. 809).Tout de suite, je pensai aux otages de la Commune, faisant face au peloton des Fédérés (Coppée, Bonne souffr.,1898, p. 76).Pendant une semaine encore, la semaine sanglante, les fédérés, les communards furent refoulés de quartier en quartier (Bainville, Hist. Fr.,t. 2, 1924, p. 226).
Le mur des Fédérés. Au cimetière du Père-Lachaise à Paris, mur contre lequel furent fusillés les derniers insurgés en 1871. Quand, à de funèbres anniversaires, il y a des couronnes d'immortelles rouges déposées au Père-Lachaise, le long du mur des Fédérés (Ménard, Rêv. païen,1876, p. 220).Klotz, craignant que la cérémonie annuelle du mur des Fédérés ne fût utilisée par les socialistes (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 333).Laforgue et les autres descendirent vers la sortie du cimetière (...) après être allés rêver dix minutes devant le mur des Fédérés (Nizan, Conspir.,1938, p. 197).
Rem. On relève ds la docum. l'emploi adj. [En parlant du corps auquel appartenaient les fédérés] Toute la garde nationale fédérée continuait à ne revendiquer modestement que les libertés municipales (Zola, Débâcle, 1892, p. 587). J'étais capitaine depuis dix jours dans un des régiments fédérés (Bourget, Actes suivent, 1926, p. 14).
D.− Surtout au plur. Soldat ou partisan du Sud lors de la guerre de Sécession aux États-Unis (p. oppos. à fédéraux). Synon. confédérés, sudistes.Si les prisonniers fédéraux ne pouvaient quitter la ville, les fédérés ne le pouvaient pas non plus, car l'armée du Nord les investissait (Verne, Île myst.,1874, p. 13).
Fréq. abs. littér. : 103.