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EXEMPLAIRE1, adj.
A.− PHILOS. Cause exemplaire. ,,Modèle dont se sert une cause efficiente douée d'intelligence, lorsqu'elle exerce son influence en vue de produire un effet déterminé`` (Thinès-Lemp. 1975). Les idées-formes de Platon sont causes exemplaires des réalités dont elles sont les idées (Foit. 1, 1968, s.v. exemple):
1. ... Dieu est dit forme comme cause exemplaire; et quand on dit qu'il est en soi une forme, cela signifie qu'il est sans aucune potentialité, c'est-à-dire acte pur. Si Denys dit qu'il est l'être de tous les êtres, cela doit s'entendre de même au sens causal, puisque telle est la terminologie de Denys. Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1191.
B.− Courant
1. Qui peut être cité en exemple, en modèle à imiter. Synon. édifiant, parfait.Un maître exemplaire (Bernanos, Joie,1929, p. 646).Le remarquable et exemplaire bon élève des bons pères (Prévert, Paroles,1946, p. 251).Quelle vie exemplaire! (Sartre, Mots,1964, p. 107):
2. Les saints qui ont eu de l'esprit me paraissent fort supérieurs aux philosophes. Ils ont tous vécu plus heureux, plus utiles, plus exemplaires. Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 128.
SYNT. Caractère, conduite, constance, discrétion, ponctualité, probité exemplaire.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le néol. dér. exemplariser, verbe trans. Donner comme modèle. Synon. de exemplifier. La supériorité du christianisme tient, nous le savons, dans un choix plus affiné, dans un goût mieux averti. En « typant », en « exemplarisant » Jésus, il a réintégré l'hiérophanie de l'univers dans l'homme (Philos., Relig., 1957, p. 3814). b) Le synon. exemplatif, ive, adj. Ces précisions n'ont, jusqu'à un certain point, qu'une valeur exemplative, quoique le fonctionnement des banques offre de nombreux traits communs (Baudhuin, Crédit et banque, 1945, p. 133).
2. Qui donne une leçon, un avertissement par sa rigueur. Châtiment, punition exemplaire. Un tribunal frappe avec lenteur et fait moins de mal que de peur : il est surtout exemplaire (France, Dieux ont soif,1912, p. 118).
Prononc. et Orth. : [εgzɑ ̃plε:ʀ], [e-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1240-80 « qui peut servir d'exemple » (B. de Condé, Dits et contes, 246-34 ds T.-L.); 2. xvies. « dont l'exemple doit servir de leçon » (Carloix, VII, 4 ds Littré : ces exemplaires et terribles chastiments). Empr. au lat. class. exemplaris « qui sert de modèle »; pour le sens A empr. au lat. médiév. forma exemplaris, (ca 1200 ds Latham).
DÉR.
Exemplairement, adv.D'une manière exemplaire. Le scélérat! je le ferai punir exemplairement (Mérimée, Théâtre C. Gazul,1825, p. 418). [εgzɑ ̃plε ʀmɑ ̃] ou [e-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1798. 1reattest. fin xves. (Ancienn. des juifs, Ars. 5083, fo73dds Gdf. Compl.); de exemplaire, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 10.