Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
EXASPÉRATION, subst. fém.
A.− [Correspond à exaspérer A]
1. Aggravation extrême (d'un mal). L'exaspération des rhumatismes par l'humidité (Ac.1932).
2. Fait de rendre (quelque chose) plus intense; état d'intensité extrême. L'exaspération des désirs. (Quasi-) synon. exacerbation.Il était rare que le dépit montât chez lui jusqu'à l'exaspération de la colère (Fromentin, Dominique,1863, p. 227).Un tel sentiment doit particulièrement s'exaspérer (...). Et parvenir à ce même point d'exaspération tendue, maintenue (Péguy, Argent,1913, p. 1306):
... cette haine brûlante comme l'amour sert souvent à masquer l'exaspération d'un amour déçu ou déchiré. D'où sa fureur et son ambiguïté. Elle révèle qu'il est dans la nature de la haine de n'être pas seulement un sentiment violent, mais une conduite active de destruction. Mounier, Traité caract.,1946, p. 519.
B.− [Correspond à exaspérer B] État d'irritation extrême. Son exaspération n'avait plus de bornes; son exaspération était indicible. Les choses auraient pu finir d'une manière tragique, tant était grande l'exaspération de ce digne gentleman (Toepffer, Nouv. genev.,1839, p. 361).La colère de Pandolphe devint de l'exaspération (Gautier, Fracasse,1863, p. 112).Laurent haussait les épaules. Il sentait de nouveau l'exaspération l'étouffer (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 178).
Prononc. et Orth. : [εgzaspeʀasjɔ ̃] ou [e-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1588 (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, III, V, p. 965). Empr. au b. lat. exasperatio « action de rendre raboteux », fig. « irritation ». Fréq. abs. littér. : 323. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 164, b) 388; xxes. : a) 812, b) 536.